Face aux problèmes récurrents que rencontrent la SNCF et ses usagers, l’État et la SNCF doivent prendre leurs responsabilités et arrêter la politique de l’enfumage.
Depuis la panne majeure survenue l’été dernier en gare de Paris-Montparnasse, les incidents paralysant de grandes gares parisiennes se sont reproduits, jusqu’à perturber les départs en vacances lors de la période d’affluence très forte mais prévisible des fêtes de fin d’année. Même le TGV, longtemps fleuron du rail français, n’est plus épargné par les retards et dysfonctionnements à répétition que connaissent depuis longtemps les usagers des trains de la banlieue parisienne ou des « petites lignes ».
La Convergence Nationale Rail dénonce les suppressions continuelles d’emplois de cheminots et l’abandon d’une maintenance préventive systématique de haut niveau des infrastructures ferrées au profit de la sous-traitance qui ont conduit à la dégradation significative du service public ferroviaire que l’on observe actuellement. Celle-ci n’est pas simplement conjoncturelle ; sa responsabilité incombe tant à la SNCF, dont les dirigeants ne se préoccupent plus guère de l’avenir des trains en France, qu’à l’État, qui persiste dans une politique de désengagement financier du rail et refuse de régler sa dette (44 milliards d’euros) que porte en son nom SNCF Réseau. En revanche, il accorde sa priorité aux deux modes de transports les plus polluants, l’automobile et l’aviation, en contradiction totale avec les intentions environnementales qu’il affiche.
La dégradation des services ferroviaires existants ne doit pas non plus faire oublier le scandaleux abandon de la plupart des trains de nuit et services auto-train ou les transferts sur route de plus en plus nombreux de relations régionales. Pour Guillaume Pépy qui reconnaît n’avoir jamais aimé le train, l’avenir du rail, c’est la route !
Solidaire des usagers aux prises avec des dysfonctionnements croissants, mais aussi des cheminots qui subissent également les conséquences néfastes de la politique anti-ferroviaire de l’État et de leurs dirigeants, la Convergence Nationale Rail exige que la loi d’orientation de la mobilité intérieure prévue pour l’année 2018 inverse la trajectoire suivie en matière de transports et donne la priorité au chemin de fer tant pour les marchandises que pour les voyageurs, avec les moyens financiers et humains nécessaires au service public que doit redevenir la SNCF, afin de mettre à niveau les infrastructures ferroviaires, en assurer un entretien courant minutieux sur tout le réseau, rétablir les liaisons récemment supprimées et retrouver au plus vite les performances des lignes au service dégradé.
La Convergence Nationale Rail lance un appel et manifeste pour sauver le service public ferroviaire. Elle demande qu’une enquête parlementaire soit diligentée aux fins de situer les responsabilités de la casse du service public ferroviaire et de tracer les voies de son redressement. En rappelant notre disponibilité à agir avec les forces qui partagent et portent une conception progressiste de l’avenir du chemin de fer, nous souhaitons que 2018 soit l’année de la revitalisation du rail public et le développement de tous les services publics.
Convergence nationale Rail – Email : convergence.rail@hotmail.fr
Paris, le 3 janvier