L’association villeparisienne de protection animale « A toutes pattes » est au plus mal depuis des dégâts causés à son local par les deux dernières tempêtes qui ont sévi sur la région. Une collecte de fonds aura lieu samedi 13 et dimanche 14 janvier au centre Leclerc de Villeparisis.
Estelle, la présidente de « A toutes pattes », explique : « Nous avons besoin de toutes sortes de dons, qu’ils soient financiers, alimentaires pour chats, même du matériel en bon état ayant déjà servi ». Un stand sera installé dans la galerie marchande du magasin Leclerc le week-end prochain. L’association étant sous la loi 1901 et reconnue d’intérêt général, tout don financier donne droit à une réduction d’impôt.
La série d’intempéries du mois de décembre a en effet occasionné de lourdes pertes de matériel et de vivres destinés aux chats pris en charge par les bénévoles.
Le local de stockage a été inondé. Estelle explique : « Nous avons perdu près d’un an de nourriture pour les chats dont nous nous occupons. Le matériel, les paniers, beaucoup sont inutilisables ». Depuis le début de l’année, les bénévoles, Anissa, Sylvie et Emilie sont venues prêter main forte à leur responsable. Anissa n’a pu que constater l’ampleur des dégâts : « C’est un énorme coup dur car cela nous oblige aussi à trouver une solution rapide pour que les animaux ne manquent de rien ». Les membres de l’association qui est en grande difficulté financière ont l’impression que le sort s’acharne sur eux. Sa présidente ne compte pas ses efforts afin de venir en aide à des animaux souvent éprouvés par la vie mais les moyens manquent.
Si la chanson de Jacques Higelin « Tombé du ciel » parle d’un heureux présage, pour Timouss, 1 an, félin à la fourrure blanche, elle lui rappellerait plutôt son douloureux passé. La seconde vie du jeune chat a commencé peu de temps après une chute du septième étage d’un immeuble. C’est avec de lourdes séquelles qu’il a croisé le chemin d’Estelle, responsable de l’association depuis cinq ans et qui oeuvre pour la protection animale depuis plus de dix ans. Elle recueille et protège les chats victimes d’abandon, de maltraitances jusqu’aux sévices comme pour Alhya, une chatte abandonnée et découverte avec la mâchoire fracturée. « J’ai tout fait pour la faire opérer à mes frais » se souvient Estelle. Aujourd’hui, l’animal n’est pas adoptable du fait de son passé dont il conserve des séquelles irréversibles. « Elle ne peut plus manger solide. Je dois adapter son alimentation car elle ne peut plus croquer. Elle bave en permanence et il lui est nécessaire d’avoir des croquettes spécialisées à vie » détaille Estelle.
La présidente n’a pas hésité à suivre des formations afin d’accompagner au mieux ses protégés et d’assurer le nourrissage et trappage des chats errants pour procéder à leur stérilisation. L’association assume seule les soins.
Pour les animaux devenus adoptables, après les avoir de nouveau sociabilisés, Estelle et ses bénévoles, actifs au niveau local mais aussi toute la France, assurent des covoiturages et accompagnent leurs protégés jusqu’aux familles adoptantes. Les chats qui ne sont pas adoptables peuvent être aidés sous forme de parrainage. A l’extérieur aussi, tout a été pensé pour le bien-être des pensionnaires et le jardin a été aménagé afin qu’ils puissent se divertir… car ça aussi c’est important pour la santé « mentale » des animaux.
A toutes pattes ne cesse d’augmenter ses interventions et le nombre de ses protégés s’accroît sans cesse. Avec autant d’interventions et stérilisation à prévoir, la présidente s’inquiète : » J’ai eu jusqu’à 47 000€ de frais vétérinaires et nourriture spécialisée rien que pour l’année 2017. Notre combat se poursuit grâce aux dons et aux familles d’accueil un peu partout en France ». Estelle a exprimé son souhait de rencontrer le maire de Villeparisis, Hervé Touguet. Elle souhaiterait lui parler de son association, de ses difficultés, et particulièrement de la fondation Bardot. Celle-ci pourrait lui venir en aide en prenant en charge certains frais vétérinaires, ainsi que le précise Brice Quintin, de la fondation Bardot : « Nous pouvons intervenir dès lors que le maire donne son accord à l’association qui nous en fait la demande ».
La responsable de la Maison des associations de Villeparisis s’est dit prête à recevoir la présidente.