Emmanuelle Vielpeau, adjointe au maire déléguée aux finances, a présenté, lors du conseil municipal, vendredi 22 décembre, l’orientation budgétaire de la ville de Meaux pour 2018.
Les élus seront appelés à se prononcer en février sur le budget 2018 de la Ville. En début de conseil municipal, vendredi, le maire, Jean-François Copé, a pris la parole : « Etant donné le contexte instable et incertain (en termes des dotations accordées par l’Etat aux acteurs locaux), nous avons décidé d’attendre le dernier moment pour voter le budget de l’année 2018″. La municipalité sera alors en mesure d’apporter des modifications à son budget selon l’évolution de la situation économique et administrative. Les élus seront appelés à se prononcer en février.
Le maire poursuit : « L’Etat entend contractualiser ses relations avec les collectivités de la taille de Meaux pour leur permettre de s’autofinancer davantage et ainsi de moins emprunter. Dans ce contexte, notre objectif reste d’investir. Je veux une ville qui avance, une ville dynamique. Pour 2018, nous avons prévu dix-sept millions d’euros d’investissement. Cette année nous construirons moins mais nous nous attellerons à d’autres grands projets. J’ai en tête le projet ‘Mobilité partagée’, grâce auquel l’ensemble de la ville sera accessible via des pistes cyclables, ou encore le parc solaire qui devrait produire dix-sept gigawatts/heure par an ».
En préambule de sa présentation, Emmanuelle Vielpeau a donné quelques chiffres concernant le contexte économique national, soit « une croissance du produit intérieur brut à 1,7%, un taux d’inflation (hors tabac) à 1% et un déficit public prévu à 2,6% du PIB. « Les indicateurs sont biens meilleurs que l’année dernière » a-t-elle précisé.
La loi de finances était un point central de la présentation de l’adjoint au maire. Emmanuelle Vielpeau reprend : « La loi finance accordera une augmentation du plafond des dépenses de fonctionnement des collectivités (aux alentours de 1,2 % par an en moyenne). Cette loi nous contraint également à nous situer en dessous d’un certain niveau de désendettement (plafond à environ 12 ans)« . Ainsi la mairie entend-elle continuer à « maîtriser ses dépenses et dégager une épargne nette suffisante pour emprunter et donc investir ».
En ce qui concerne les marchés publics, Emmanuelle Vielpeau explique et rappelle : « Nous ne créerons pas d’emplois de manière exponentielle. La qualité des services proposés reste toujours centrale dans notre prise de décision… Les taux des taxes concernant les ménages sont restés inchangés depuis 2008, il en sera de même pour l’année à venir ».
Selon les élus, il apparaît même que la dette de la ville de Meaux est « saine » et comporte « une faible part de taux à risque ».
Jean-François Dirringer, élu d’opposition Front de gauche, a réagi : « J’apprécie le fait qu’un membre de l’Assemblée nationale, en même temps membre de la municipalité, ait voté contre la loi de finances [Ndlr : L’élu d’ooposition fait référence au député Jean-François Parigi]. L’Etat fait un chantage aux collectivités pour leur accorder des dotations avec les économies qu’elles auront réalisées ».