Le Pays de Meaux s’engage dans un groupement d’intérêt public (GIP) avec la communauté d’agglomération Roissy-Pays de France et les communautés de communes du Pays de l’Ourcq et de Plaines et monts de France. De la visite au préfet de Région, au Président de la république, les avancées ont été expliquées lors du conseil communautaire, vendredi 14 décembre.
Pour Jean-François Copé, le président de la communauté d’agglomération du Pays de Meaux (CAPM), le tracé du Grand Paris est « le pire qui soit », laissant dehors une bonne partie de la grande couronne. Il explique : « Nous répondons au Grand Paris. Son tracé risque de créer des friches industrielles ou des ghettos, c’est selon la terminologie que vous employez. La situation serait comparable avec ce qu’il s’est passé en Seine-Saint-Denis il y a plusieurs décennies. Les conséquences seraient dramatiques pour le Pays de Meaux ».
La réponse proposée par la communauté d’agglomération est la création d’un groupement d’intérêt public entre les communautés du Pays de l’Ourcq, de Roissy-Pays de France, de Plaines et monts de France et du Pays de Meaux. Ainsi, les présidents des communautés se sont déjà réunis. Pour prendre part aux futures délibérations qu’implique le groupement, la CAPM a choisi d’y envoyer les maires des vingt-et-une communes du Pays de Meaux ainsi que Jean-François Parigi, député de la sixième circonscription de Seine-et-Marne.
Afin de faire peser leurs arguments dans la balance, Jean-François Copé et Régis Sarazin, vice-président du Pays de Meaux, ont rencontré le préfet de Seine-et-Marne, Béatrice Abollivier, qui a prêté une oreille attentive au projet. Les deux maires (Ndlr : de Meaux et de Nanteuil-lès-Meaux) ont aussi rencontré le préfet d’Ile-de-France, Michel Cadot, qui s’est montré « plus sceptique et perplexe » face à leurs propositions.
Le président de la CAPM s’est également entretenu avec le président de la République : « Emmanuel Macron et moi-même nous connaissons de longue date. Le président était objectivement très ouvert à une discussion sur le sujet du Grand Paris et de notre groupement d’intérêt public. Il en a même conclu que le projet était sensé ».
Tous les espoirs sur la création du GIP sont dorénavant permis.