Le groupe scolaire Fort-du-Bois, situé dans un quartier prioritaire de Lagny-sur-Marne, comprend une école maternelle de 118 élèves répartis sur cinq classes et une école élémentaire de 168 élèves répartis en sept classes. Leur fusion a été proposée lors du conseil municipal , mardi 12 décembre.
La directrice de l’école maternelle Fort-du-Bois est partie à la retraite, et après concertation avec l’inspectrice de l’Éducation nationale, une fusion des deux écoles est envisagée pour la rentrée 2018.
Pour justifier la fusion, la majorité municipale explique « qu’elle permettra de donner plus de poids au projet d’école, avec une mutualisation des moyens, matériels et équipements ». Elle devrait également « faciliter la communication des informations via un interlocuteur unique pour les familles et les services municipaux ».
Bouchra Fenzar, adjointe à l’enfance et à la vie scolaire et périscolaire, affirme que « la fusion n’aura aucune conséquence physique dans l’organisation des familles, celles-ci étant déjà rassemblées ». De même, toujours selon l’élue, « les travaux d’extension et d’embellissement du groupe scolaire auront un impact positif dans l’amélioration qualitative de l’accueil des enfants ». Pour financer les travaux, le conseil avait approuvé, en octobre, une autorisation de programme à hauteur de 1,90 million d’euros, ainsi qu’un crédit de paiement réparti sur les exercices budgétaires 2017 et 2018.
Parallèlement, la municipalité envisage l’ouverture d’une classe toute petite section, qui se fera au sein du même groupe scolaire. « La demande a été faite et l’on attend de savoir si l’on aura un enseignant pour la rentrée 2018 » ajoute l’adjointe à l’enfance.
n’est pas souhaitable
Michael Lopez, élu d’Objectif Lagny, est intervenu : « La fusion d’écoles n’est pas souhaitable sur notre commune car elle augmente mécaniquement leur taille permettant ainsi une plus large optimisation des répartitions d’effectifs dans les classes pour l’Education nationale. Nous préférons que la commune fasse le maximum pour maintenir l’aspect petite école et des effectifs modérés ».
Pour le maire, Jean-Paul Michel, le fait d’avoir un seul site au lieu de deux « n’a rien à voir avec la densité des élèves par classe ». Bouchra Fenzar maintient pour sa part que « la fusion des deux écoles est bénéfique et correspond à une demande des équipes pédagogiques pour un meilleur suivi de l’enfant sur le long terme, c’est-à-dire de la petite section au CM2 ».
Les sept élus d’opposition (Lead et Objectif Lagny) se sont abstenus de voter la proposition.
En fin de séance, lorsque le maire a donné la parole à la salle, Sylvie, enseignante dans une école primaire de la ville, a prévenu : « L’Education nationale est en recherche de petites sections. Vous avez donc toutes les chances que ce soit acté si vous avez huit inscrits minimum. Mais ces classes-là ne rentrent pas dans les effectifs des écoles, c’est-à-dire que quand on prend le chiffre global des enfants, tous les moins de trois ans ne sont pas comptabilisés. Et ça, pour les fermetures de classe, c’est top. J’ai bien peur que dans deux ans, vous n’ayez pas une seule fermeture mais deux, en fonction des effectifs transmis et connus ».