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Les caméras individuelles qui équipent les policiers municipaux de Meaux depuis le 27 octobre ont été utilisées six fois durant le mois de novembre. Le dispositif a été lancé à titre expérimental jusqu’à la fin du premier semestre 2018.
Les policiers municipaux ont pu utiliser le nouvel outil lors d’interpellations difficiles. Celui-ci est placé au niveau de leur buste, en plastron. Philippe Daguet, chef de service cadre à la police municipale de Meaux, explique : « Dès que l’agent se retrouve dans la nécessité d’utiliser la caméra piéton, il appuie sur un bouton rouge et doit ensuite avertir la personne en face de lui qu’elle est désormais filmée ». Une fois l’opération terminée, la caméra est éteinte. Le transfert vers un ordinateur des images enregistrées, est fait par un gradé. Les images pourront être utilisées à des fins judiciaires ou pédagogiques et sont conservées pendant six mois.
Mercredi 1er novembre, à Beauval, les agents ont fait face à des refus d’obtempérer et à des échanges tendus avec plusieurs individus. « Ils ont voulu empêcher qu’on fasse enlever leur voiture par la fourrière. Les enregistrements de la caméra permettront d’étayer les propos des policiers » précise Priscilla Lanternois, adjointe au chef de service.
L’arrestation par les policiers d’un individu recherché pour quatre-vingt faits a été aussi capturée par la caméra, mercredi 29 novembre. « Les images et le son vont permettre de montrer l’hostilité du suspect et l’ambiance générale autour de l’opération » indique Philippe Daguet.
Pour le directeur de la police municipale de Meaux, Dominick Lemullois, le dispositif « apportera la preuve par l’image pour protéger les policiers trop souvent victimes d’agressions ou d’insultes ». L’instrument vient aussi renforcer l’arsenal dont dispose la PM (police municipale) qui compte quatre-vingt policiers, vingt-sept opérateurs caméra et quinze agents de surveillance de la voie publique. Au total, 180 agents y travaillent.
L’activité de la police municipale et l’installation des caméras ont permis, selon le directeur, de faire baisser la délinquance de 65% avec cinquante faits pour mille habitants contre cent-dix en 2007 et d’afficher un taux d’élucidation de 50%.