La municipalité d’Othis a accueilli les nouveaux arrivants, samedi 25 novembre, à la salle François-Mitterrand.
Les habitants nouvellement installés sur la commune d’Othis ont été invités à une cérémonie d’accueil qui leur était dédiée. Ils ont rencontré les élus qui se sont présentés un à un. Après un rapide exposé de l’histoire de la ville, Bernard Corneille, le maire, a poursuivi : « Vous êtes nombreux à vous installer, mais sachez que la démographie n’a jamais augmenté à Othis. Des gens partent, d’autres les remplacent. L’Etat nous oblige à construire mais nous devons faire les choses petit à petit. La commune a grandi de façon modérée et nous tenons à ce que notre commune reste une ville à la campagne ». Puis, à la demande du maire, les familles ont expliqué leur choix : « Je viens d’Aulnay-sous-Bois. J’ai choisi Othis parce que ma fille habite ici et parce que c’est un coup de cœur » raconte Francine Revardeau.
Miguel Afonso habite à Othis depuis neuf ans : « J’habitais dans un appartement à Othis. Ma compagne était à Montreuil mais je l’ai convaincue de me rejoindre. Nous avons acheté une maison« . La situation est identique pour Nathalie Macqueron qui habite à Othis depuis 1976 ; son compagnon l’a rejointe en juin dernier. Denis Chaumin raconte : « J’ai beaucoup bougé mais toujours vécu dans le coin : j’étais à Ver-sur-Launette, Nanteuil-le-Haudouin, Rouvres… J’ai refait ma vie avec Nathalie et on a choisi Othis ».
Thierry Miry a choisi Othis pour le cadre et la proximité : « Je travaille à Roissy-CDG depuis 25 ans. Je suis à 30 minutes de la plate-forme pourtant, ici, j’ai l’impression d’être en province ». Gandega Care et son mari recherchaient la tranquillité : « Nous avons eu un coup de cœur pour une maison située à Beaupré. Au début, nous avons eu quelques problèmes de voisinage et de nuisances sonores. Nous avons discuté avec les jeunes et communiqué. Depuis, c’est calme » explique Gandega. Aline et Loïc ont une petite fille et recherchaient une vie de proximité : « Nous voulions une maison au calme mais pas trop isolée non plus : à Othis, il y a un centre commercial, des petits commerces, une bibliothèque ».
Après le tour de table, les habitants ont exposé leurs problèmes quotidiens. Bernard Corneille n’a pas pris de gants. Il constate : « Vous avez quitté le confort et les services des grandes villes. A Othis, les impôts locaux sont excessivement bas, l’Etat parle même de supprimer la taxe d’habitation. On ne peut pas tout avoir. En plus, la ville a été basculée d’une communauté de communes riche dans une nouvelle communauté d’agglomération qui compte de grosses communes comme Sarcelles. Nous subissons les nuisances de Roissy-CDG et nous avons perdu toute la manne apportée par les communes du Mesnil-Amelot et Mauregard ».
Les habitants ont relaté leurs inquiétudes concernant la circulation : « L’entrée et la sortie de la N2 qui est problématique » ou encore « le stationnement à la gare de Saint-Mard est impossible même à 7 h 30 du matin ». Bernard Corneille a partagé ses expériences : « J’ai écrit aux quatre préfets successifs concernant les risques sur la N2. J’ai pris des photos et j’ai mené des actions avec l’association des usagers et les habitants, en tant que maire et conseiller départemental. Je ne sais plus quoi faire d’autre. L’Etat ne prend pas la mesure de la situation et attend sûrement qu’il y ait un accident « déplore Bernard Corneille. Les élus ont encouragé les nouveaux habitants à œuvrer en nombre, à signer les pétitions mises en place et à se manifester auprès de l’association des usagers « pour qu’il y ait du changement ».