L’accès du lycée de Mitry-Mory a été bloqué, mercredi 22 novembre, par des élèves qui réclamaient plus de moyens et protestaient contre la réforme des admissions post-bac (APB).
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Les barricades ont été posées devant les grilles du lycée Honoré-de-Balzac et les élèves ont distribué des tracts qui détaillaient leurs revendications. Thomas Harlicot, porte-parole du comité des jeunes lycéens de Balzac, explique : « Nos causes sont à la fois locales et nationales. Elles concernent le fonctionnement du lycée et la réforme des admissions à l’université ».
Les élèves dénoncent un manque d’entretien du lycée et le manque de personnel pour nettoyer. « Certains professeurs emmènent même leur propre balai » précise même le collectif des grévistes. De plus, les élèves réclament plus d’effectifs en vie scolaire : il y aurait un surveillant pour 190 élèves.
Concernant les cours, les élèves font remarquer que les heures d’enseignement attribuées par le rectorat sont insuffisantes pour assurer les cours en demi-groupe nécessaires pour la réussite de tous les élèves.
Le lycée en sureffectif accueillerait 1600 élèves avec une capacité d’accueil de 1200 élèves, 42 sur 47 classes sont à 35 élèves. Toutes les salles seraient occupées, celle de permanence est même devenue une salle de cours. « Les places au centre de documentation sont restreintes et, du coup, nous devons travailler dans la cour » confie une élève de Terminale.
Les élèves s’inquiètent également de la réforme de l’APB et d’une sélection à l’université. Les réformes du gouvernement menaceraient, selon les grévistes » le droit à l’éducation pourtant primordial dans notre pays ». Thomas Harlicot indique : « La réforme permet donc aux professeurs de décider si oui ou non nos vœux sont bons pour nous, sauf qu’ils ne peuvent pas nous connaitre personnellement compte-tenu du nombre d’élèves par classe. Ils n’ont aucune légitimité a donner un avis. »
Les lycéens pointent aussi un projet de loi qui pourrait entraîner une discrimination envers les lycées et lycéens de banlieue.