par Les élus de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France (Carpf), toujours en attente d’une date en vue d’un rendez-vous avec le ministre des Transports, ne se sont pas rendus aux assises nationales de la mobilité qui se sont déroulées à Melun, lundi 13 novembre.
Patrick Renaud, le président de la Carpf, a expliqué le choix de boycotter les assises de la mobilité : « Malgré la volonté de monsieur le Premier ministre, qui par courrier en date du 24 octobre a fait part de son souhait que Madame Borne, ministre chargée des transports, nous accorde une audience, aucune date n’est pour l’instant arrêtée ». Une lettre a été envoyée au préfet de région, Michel Cadot, pour justifier la décision des élus de ne pas rendre aux assises.
Les élus sollicitent depuis des semaines une réunion avec le gouvernement pour faire le point sur le dossier qu’ils estiment « prioritaire pour l’avenir du territoire ». Patrick Renaud rappelle les enjeux : « Au niveau économique, à Roissy se joue une part de la compétitivité nationale et internationale de la France. Elle dépend des équilibres locaux et donc de la ligne 17. L’aéroport qui compte 90 000 emplois est très bien placé dans la concurrence européenne. Il dispose de capacités sur et autour de la plate-forme ».
Quinze milliards d’investissements privés sont programmés autour de l’aéroport depuis deux ans avec un potentiel de 130 000 emplois dans les quinze prochaines années. « Sans la ligne 17, la moitié des investissements ne se fera pas » avertit Patrick Renaud.
Les élus communautaires ont décidé de pratiquer la politique de la chaise vide, hier, aux assises de la mobilité, à Melun. « Avant de parler de mobilité, on devrait s’occuper d’abord de la ligne 16 et 17 du métro express » s’est justifié le président de la Carpf. La réunion organisée par le préfet de région doit, en concertation avec les élus locaux, répondre aux questions et aux problématiques liées à la mobilité.
