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Le maire de Lagny-sur-Marne, Jean-Paul Michel, a révélé les grands axes du Plu (Plan local d’urbanisme) lors d’une réunion publique, mardi 7 novembre : 800 logements annulés, la pointe de Conches sanctuarisée, le cœur de ville protégé…
La réunion publique a rassemblé quelque 200 habitants à l’hôtel de ville. Le maire a annoncé les grandes lignes du Plu qui sera voté mardi 16 janvier
La municipalité veut réduire la densification de la ville en maîtrisant les futurs logements ainsi que les aménagements en centre-ville et ailleurs. Elle prévoit aussi davantage d’espaces verts, y compris privés, moins d’emprise au sol pour les nouvelles constructions, des jardins familiaux…
Selon le maire, le Plu, voté en 2014, « manquait de vision globale pour la ville dans les dix ou quinze ans à venir ». Pour la municipalité, il était donc essentiel de réviser le plan précédent. Il a déclaré, mardi soir : « Il faut préserver les grands équilibres entre pavillonnaire et collectif, constructions et espaces verts, logements sociaux et privés. Il faut aussi maîtriser la démographie à 24 000 habitants à l’horizon 2028 ».
Ainsi, dans le but de réduire la densification, près de 800 logements ont été annulés, dont 106 logements à la clinique Saint-Joseph, 200 sur la pointe agricole de Conches, 100 sur le site des serres municipales, 150 sur les terrains appartenant à l’État (Orly-parc) et 150 sur la zone des Étoisies. « Les 200 logements prévus sur le site de l’ancienne clinique Saint-Joseph seront remplacés par une résidence senior de 94 logements. La pointe de Conches sera sanctuarisée afin qu’elle reste naturelle et agricole, ainsi que la parcelle des serres municipales pour éviter tout logement » a renchéri le maire.
Pour préserver les zones pavillonnaires, l’emprise au sol des constructions passe de 40 à 30 %. La municipalité fixe deux places de stationnement par pavillon et ramène la hauteur de construction à 8 mètres (au lieu de 10). Les surélévations seront toutefois autorisées selon la hauteur des constructions existantes, ainsi que les extensions dans les espaces pavillonnaires.
Les pieds d’immeubles seront réservés aux commerces afin de favoriser l’activité économique du centre-ville. Avec un ratio de 22 %, la ville est en passe de rattraper son retard en logements sociaux (25 % fixé par la loi).
« Parallèlement, le cœur de ville sera mis en valeur et protégé avec l’aide des bâtiments de France. C’est une démarche environnementale sur l’ensemble du centre-ville, cœur historique, avec une dimension beaucoup plus large que par le passé » complète Monique Camaj, adjointe au maire chargée de l’urbanisme.
Hafsa Devauvre, architecte paysager du cabinet Arval, a répertorié onze sites naturels sur la commune : « L’idée est de valoriser les différents espaces verts, dont le bois de Chigny, le parc des sports, le parc Saint-Jean [Ndlr : ancien site hospitalier], les entrées de ville ».
En 2018, la municipalité va lancer une opération de jardins familiaux sur une parcelle de 5 000 m², dans la zone des Hauts-bouillons (près de Saint-Thibault-des-Vignes). Grégorie Dutertre, architecte urbaniste, a indiqué que certains espaces verts privés seront protégés. Classées comme site patrimonial remarquable, les deux rives du ru du Bicheret ainsi que la zone humide de la rue du Chariot-d’or seront également protégées.
Un participant s’est inquiété du déménagement de la caserne des pompiers. « La caserne n’est plus adaptée à l’augmentation de l’activité des pompiers et cela fait plusieurs années qu’ils cherchent un autre endroit. Ils ne sont pas obligés de rester à Lagny, mais nous avons trouvé un accord de principe pour que la caserne occupe, avant les jeux olympiques je l’espère, une partie du terrain d’Alembert [Ndlr : face au collège Marcel-Rivière] » a répondu Jean-Paul Michel.
Le maire tiendra une autre réunion publique qui concernera cette fois son bilan à mi-mandat. Elle aura lieu jeudi 16 novembre, à 20 heures, à l’hôtel de ville.