Une soixantaine de vendeurs indépendants qui travaillent avec la société Hyla Evolution ainsi que des salariés ont manifesté, sur les marches du tribunal de commerce de Meaux, mardi 17 octobre. Ils soutiennent leur entreprise et son président, Paul Trousseau, venu répondre d’une accusation de son ex-associé pour « concurrence déloyale ».
Paul Trousseau, président d’Hyla Evolution croyait en avoir fini avec son ancienne associée d’Hyla après avoir conclu un protocole de séparation à l’amiable en 2010. Après la scission, deux entités ont été créées et se sont partagé le marché des purificateurs d’air. Son concurrent accuse Paul Trousseau de pratiques déloyales dont il devait répondre, aujourd’hui, mardi, devant le tribunal de commerce.
Paul Trousseau explique : « Notre entreprise est injustement attaquée depuis un an par sa concurrente. Hyla Evolution fait travailler cent vingt personnes en France dont six à Meaux. Notre concurrent nous fait subir une guérilla commerciale pour nous empêcher de vivre« .
Mardi, les effectifs d’Hyla Evolution sont venus de toute la France pour soutenir leur président. Tous expriment des reproches à l’encontre du concurrent de Paul.
La société d’origine, Hyla, après la séparation des associés, s’est scindée en deux entités distinctes : Hyla Evolution basée à Meaux, présidée par Paul Trousseau, et celle de son ex-associée à Villenoy.
Les anciens salariés et commerciaux racontent
Claire a travaillé quatre ans pour la marque Hyla, d’abord dans l’entreprise du concurrent de Paul puis avec lui. Elle dénonce « des contrats de vente anti-datés pour retarder sa rémunération ».
Eugénie, qui a aussi rejoint Paul, raconte : « Ils me doivent près de six cents euros de commissions ». La commerciale décrit des « formations supposées être à la charge de l’entreprise » mais qu’elle a dû finalement payer et « des notes de frais raturées » par son ancienne direction. « Comme beaucoup d’autres », elle a engagé une procédure aux prud’hommes contre ses ex-patrons.
Devant le tribunal, la foule des pro-Hyla Evolution parlait aussi de « harcèlement moral », de « contrats de travail non-signés, de « retard de salaire », de « dénigrements », de « travail dissimulé »…
Avant l’audience cet après-midi
Une vague d’insultes de la part des manifestants a déferlé à l’arrivée de la partie adverse qui s’est frayée un chemin jusqu’au hall du tribunal.
Avant d’entrer à son tour, le président d’Hyla Evolution a lancé : « Nos avocats sont certains que nous sommes dans notre droit. On a scrupuleusement respecté le protocole d’accord et on aimerait que notre concurrent fasse de même, ce qui n’est pas le cas actuellement. Depuis le départ, nous demandons à travailler en bonne intelligence. On est en plein essor et on recrute en permanence ».
Contactée par Magjournal, l’entreprise concurrente n’a pas souhaité faire de déclaration.
Le tribunal devrait rendre sa décision prochainement.