Il l’avait dit samedi, en décernant des médailles du travail, il l’a fait lundi 16 octobre : le maire de Claye-Souilly a adressé au président de la République un plaidoyer pour le Grand Paris Express (GPE), dont certaines lignes de métro feraient les frais des restrictions budgétaires imposées par le gouvernement.
Avec 200 km de lignes automatiques, soit autant que le métro actuel, et soixante-huit gares, le GPE est le plus grand projet urbain en Europe. « C’est l’un des rares projets d’aujourd’hui dont les retombées seront importantes pour l’ensemble de notre pays » déclare Yves Albarello.
L’ex-député a été rapporteur du projet à l’Assemblée nationale : « Le projet du GPE, conçu il y a dix ans, a fait l’objet d’un large débat lorsqu’il a été voté par le Parlement et a bénéficié depuis d’apports constructifs. J’ai été heureux de constater que majorité et opposition, malgré leurs différences, pouvaient se retrouver sur un projet commun bénéfique pour tous ».
Selon lui, le Grand Paris Express « est un tout dont on ne saurait retirer des morceaux sans altérer l’ensemble, un réseau de transports collectifs dont la France a impérativement besoin, […] de la même manière que le métro était nécessaire en 1900 et le RER dans les années 1960 ».
Le maire rappelle au président de la République que le chantier était l’un des éléments importants du dossier de candidature de la France aux JO 2024. Abandonner une partie du chantier serait, selon lui, « une mauvaise action aux conséquences dommageables ».
« Aujourd’hui, des rumeurs alarmistes courent sur l’abandon d’une partie du projet, au nom de prétextes budgétaires. Il s’agirait de supprimer la ligne 17, vitale pour la desserte de l’aéroport Roissy CDG, conjointement avec la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise et le Nord Seine-et-Marne » poursuit-il. La ligne 16, « dont la ligne 17 est inséparable », ainsi que la ligne 18 dans les Yvelines et l’Essonne seraient également abandonnées.
« Un million de Franciliens attendent avec impatience la réalisation de la ligne 17 car ils en ont besoin, tant pour leur transport quotidien, qui laisse à désirer, que pour le développement économique, social et humain de leur territoire, largement oublié dans le passé » renchérit l’élu.
Sa conclusion est aussi franche que directe : « Vous qui voulez réconcilier les Français, ne détruisez pas ce qu’ils ont su construire ensemble en dix ans. Je vous conjure de renoncer à mutiler le GPE par suppression de lignes qui forment un tout indissociable avec les autres itinéraires du projet global ».