Je tiens à rétablir la vérité sur ma situation face au déferlement ahurissant qui occupe certains médias depuis quelques heures.
Et j’entends le faire en toute transparence. Me voilà par conséquent contraint de communiquer sur un sujet qui m’est personnel, puisqu’il s’agit de ma santé.
Comme beaucoup d’administrés de la ville de Bussy-Saint-Georges, dont je suis le maire, comme beaucoup de nos concitoyens, je suis touché par des problèmes de santé préoccupants : je souffre d’hypertension et de diabète et me trouve en arrêt maladie depuis le 27 juin dernier, mais pour ne pas affecter la bonne marche de la Chambre de métiers et de l’artisanat, j’ai posé un mois de vacances afin de réduire les conséquences de cet arrêt maladie sur l’exécution de la mission qui m’est dévolue.
Dans ce contexte, j’ai donc appris par voie de presse, le 17 octobre dernier, que j’étais en conflit avec Monsieur Patrick Toulmet, président de la Chambre de métiers, dont je suis le secrétaire général et l’un des salariés depuis cinq ans. Aujourd’hui mon employeur semble contester mon arrêt et les aspects médicaux ayant mené à plusieurs malaises et ayant fait l’objet de prescriptions médicales strictes.
Toutefois, si le président Toulmet estimait que mon arrêt n’était pas justifié, je me dois de lui rappeler qu’il existe des instances devant lesquelles il pourrait être contesté. Je note qu’à des fins d’instrumentalisation politique sur lesquelles j’aurai l’occasion de revenir en détail, il a entendu instituer les médias et, par leur intermédiaire, l’opinion publique, dans un rôle qui n’est pas le leur. En procédant ainsi, des éléments relevant de ma vie privée et devant être protégés comme tels, ont été dévoilés et rendus publics, me contraignant à m’expliquer sur des pathologies qui affectent ma santé et ma vie quotidienne.
Je suis en mairie et pas à la Chambre, dit-il. Etre élu n’est pas un métier avec des horaires fixes ou contraignants.
L’arrêt de travail qui m’a été prescrit par mon médecin me permet de sortir de mon domicile à des horaires libres. Je vis à Bussy, ma fille fréquente ses écoles, j’y fais mes courses, j’y vis au quotidien et ce n’est malheureusement pas parce que je suis présent dans ma ville, que tout va forcément bien s’agissant de ma santé. Je n’ai pas l’intention de me promener avec mon ordonnance autour du cou.
J’ai les mêmes droits que tout un chacun en tant que salarié, pas plus mais pas moins. Alors pourquoi me jeter en pâture dans la presse, en créant des suspicions qui n’ont pas lieu d’être ? À qui cela profite-t-il ? Je n’ai rien à me reprocher dans ma vie professionnelle et politique : alors je vais en tirer toutes les conséquences avec mon avocat pour éviter que mon honneur, ma famille ne soient touchés par ces tentatives pathétiques de déstabilisation. Il en est de même dans la relation qui me lie à la Chambre de métiers et qui relève exclusivement de la sphère privée. S’il faut s’exprimer en détail sur les fonctionnements de la Chambre et sur la façon dont elle est dirigée pour répondre à la situation que je subis, je le ferais. Je n’ai pas l’intention de laisser prospérer des mensonges éhontés.
Je ne suis d’ailleurs pas bien étonné de voir que, sur les réseaux sociaux, d’anciens opposants politiques tels que Hugues Rondeau ou Chantal Brunel se font les relais immédiats de ces assertions mensongères.
Tout cela participe d’autre chose : je relève des sms à 4h du matin, des comportements inadéquats envers moi et qui peuvent aisément trouver une qualification pénale. C’est cela qui contribue directement aux pathologies qui m’affectent aujourd’hui, comme beaucoup de salariés dans le même cas que moi. La pression au travail existe partout et à la Chambre de métiers en particulier : l’un de mes prédécesseurs secrétaire général est en contentieux avec le président, un autre est au « placard » depuis des années… Bref, le mode de management de l’exécutif n’est pas exempt de responsabilités ! Il est de notoriété publique que ce poste, et particulièrement dans la Chambre de métiers de la Seine Saint Denis, est exposé.
Ces basses manœuvres n’entameront ni ma détermination à faire valoir mes droits, ni mon investissement au service de mes administrés.
J’étudie avec mon avocat, Maître David Koubbi, les suites qui s’imposent, tant au plan de l’application du droit de la presse, que de la responsabilité des auteurs de cette intolérable violation de ma vie privée.
J’assure mes administrés de mon profond engagement au service de notre ville.
Yann Dubosc, maire de Bussy-Saint-Georges
Jeudi 19 octobre