Les habitants de Lagny-le-Sec et de Saint-Pathus ont marché pour Tina, dimanche 1er octobre. Ils ont rendu hommage à la conductrice, employée comme Atsem à l’école, décédée dans un accident de voiture au carrefour de la route nationale RN 330 et de la D9E1.
Les habitants rendent hommage à Tina, tuée sur la RN330du matin, alors qu’elle tentait de franchir le stop au bout de la D9E1 pour traverser la RN 330 et se rendre à Saint-Pathus. Les habitants de Lagny-le-Sec, commune où elle travaillait, et ceux de Saint-Pathus ont organisé un défilé silencieux de la mairie de Lagny jusqu’au lieu de l’accident. Dimanche, des centaines de personnes sont venues marcher, bouquet de fleurs à la main.
Dans la foule, on pouvait voir de nombreux enfants. Tina, âgée de 55 ans, était Atsem (agent spécialisé des écoles maternelles). « Elle était vraiment appréciée des élèves » se souvient Audrey, une des habitantes de Lagny-le-Sec à l’initiative du rassemblement. « Ils ont voulu lui offrir un dessin ou une peluche pour lui dire au revoir. Les enfants sont sûrement les plus touchés » précise une collègue de la victime.
Pendant le rassemblement, la colère était palpable mais contenue « Pour le moment nous sommes dans le recueillement ; viendra ensuite la mobilisation pour demander aux pouvoirs publics d’agir » a prévenu Audrey. Une autre manifestation « moins silencieuse » devrait avoir lieu rapidement.
Le stop et le « faux rond-point » pointés du doigt
Les habitants pointent la dangerosité du stop et du faux « rond-point ». Pour se rendre à Saint-Pathus en venant du Plessis-Belleville, les automobilistes doivent emprunter une petite bretelle, s’arrêter à un stop et traverser la route nationale. « La limitation à 70 km/h n’est presque jamais respectée » remarque Didier Doucet, le maire de Lagny-le-Sec.
Deux accidents avec de graves conséquences s’y sont déroulés les deux dernières semaines, le deuxième qui a concerné un motard, a eu lieu quelques jours après le décès de Tina, dimanche 24 septembre. José, un habitant de Oissery, a eu un léger accident, il y a trois ans, au même endroit. Il raconte : « La voiture devant moi s’est élancée après l’arrêt au stop mais a freiné d’un coup. Derrière, je n’ai pas eu le temps de freiner et j’ai heurté son pare-choc ». L’automobiliste préfère désormais continuer sur la route nationale jusqu’à la route de Marchémoret qui dispose d’une bretelle pour tourner à gauche.
Une route « à cheval sur deux départements »
Les habitants de Saint-Pathus se sont aussi mobilisés. « L’essentiel du trafic au stop vient de Saint-Pathus » explique Jean-Benoït Pinturier, le maire. Les élus des deux communes dénoncent les incohérences administratives. « La route nationale est gérée par la Dirif (Direction des routes d’Ile-de-France), mais ce tronçon est dans l’Oise. Nous sommes à cheval entre deux régions et deux départements » indique Benoît Pinthurier.
Lundi 11 septembre, à quelques kilomètres de la nationale, à Saint-Soupplets, des élus et des habitants avait déjà organisé une manifestation pour demander des travaux de rénovation de la RN 330 (relire notre article).