Les élus du secteur de Dammartin-en-Goële sont inquiets. En premier lieu, ils protestent contre la fermeture de la trésorerie. D’autre part, certains craignent le démantèlement de la Carpf et d’éventuelles répercutions, comme l’abandon du projet de gare au Mesnil-Amelot.
La réunion publique qui s’est tenue, jeudi 21 septembre, à Dammartin-en-Goële pour protester contre la fermeture de la trésorerie a mis en lumière d’autres inquiétudes des élus du territoire face aux projets de l’Etat.
Les élus ont d’abord voulu manifester leur opposition à la fermeture de la trésorerie, prévue le 1er janvier. Michel Dutruge, le maire de Dammartin, raconte : « L’annonce nous a été faite avant les vacances. On nous a dit que la directrice partait à la retraite et qu’il fallait fermer la trésorerie ».
En colère, Bernard Corneille, son homologue d’Othis, déclare : « Nous n’avons eu ni concertation ni annonce officielle ». Ils ont signé avec tous les élus un appel dans lequel il est rappelé que la trésorerie est « un service public essentiel aux habitants et aux communes car il assure le recouvrement de l’impôt pour l’Etat et la tenue des comptes de vingt-trois collectivités ».
Les maires craignent aussi pour « la baisse de la qualité du service public » ainsi que « la fragilisation du rôle de conseil et d’accompagnement des communes dans le montage et suivi de leur budget ». Les services seront transférés à Meaux, pour les administrés, et à Claye-Souilly, pour les collectivités territoriales. Michel Dutruge s’interroge : « Comment feront les personnes du troisième âge qui maîtrisent mal Internet et qui peuvent difficilement se déplacer ? »
Vers un démantèlement de la Carpf ?
Les élus ont écrit au député de la circonscription, Rodrigue Kokouendo, mais son intervention lors de la réunion, jeudi, ne semble avoir rassuré personne, d’autant que d’autres projets qui seraient « dans les cartons » risquent, selon les maires, de déstabiliser une nouvelle fois la cohésion du territoire. Bernard Corneille indique que « les contours de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France (Carpf) pourrait être à nouveau redessinés ». Le conseiller départemental explique : « Les communes de Roissy-en-France, Mitry-Mory, Compans, Le Mesnil-Amelot et Mauregard pourraient être rattachées au Grand-Paris, les autres rejoindraient la grande intercommunalité du Pays de Meaux ».
« Bruits de couloirs »
Pour le député, Rodrigue Kokouendo, ce ne sont que « des bruits de couloirs ». Il a promis de « soutenir l’action » des maires mais croit savoir que « d’autres personnalités politiques du département poussent à la création d’un grosse intercommunalité ».
Jean-François Copé, le maire de Meaux, a d’ailleurs déjà avancé l’idée de créer un groupement d’intérêt public (GIP) avec les quatre intercos du Nord Seine-et-Marne pour « optimiser les différents projets du territoire » (Voir notre article ici).
Le projet de gare au Mesnil-Amelot pourrait être abandonné
Le projet de gare au Mesnil-Amelot pourrait être abandonné. Alain Aubry, le maire de la commune, a rendez-vous au siège du Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France), demain, mercredi 27 septembre « pour en savoir plus » et annonce qu’il n’y a « rien de concret pour le moment ». Le projet du Grand Paris prévoit la construction du terminus de la ligne 17 du métro express.