Meaux veut maîtriser son développement. Le conseil municipal a approuvé la modification du PLU (Plan local d’urbanisme), vendredi 29 septembre.
La modification du PLU de la ville s’articule autour de trois grands axes :
- autoriser uniquement les opérations de logements en regard de la capacité d’accueil des équipements publics dans les secteurs Orgemont/Saint-Fiacre/Sablons Bouillants qui présentent une forte potentialité de fonciers
- clarifier la rédaction des règles d’implantation de constructions sur limites séparatives (distance des bâtiments à construire par rapport aux limites de la parcelle)
- augmenter le nombre de places de stationnement exigées selon l’importance des projets immobiliers pour une meilleure adaptation aux besoins des ménages
- harmoniser les règles de hauteur dans les îlots de renouvellement urbain de Beauval et dans les ZAC Mont Thabor et Arpent Videron
Pour le maire, Jean-François Copé, et son équipe, le PLU est « l’outil de préservation de l’équilibre de la vie meldoise, en autorisant uniquement des constructions raisonnées et raisonnables face à une trop grande libéralisation de la construction. Pour la municipalité, il s’agit aussi d’assurer la qualité du cadre de vie « essentielle à l’épanouissement de chaque Meldois ».
Ainsi le maire veut-il reprendre la main sur la « constructibilité démesurée » et « protéger l’équilibre de densité urbaine de la ville. Il souligne : « Les maires peuvent trouver dans le PLU des moyens de limiter les constructions. À Meaux, la municipalité se donne les moyens de mieux réglementer les constructions qui présenteraient une menace pour son équilibre en modifiant le PLU. À travers la modification, elle veut poursuivre un développement urbain maîtrisé et respectueux de l’identité des différents quartiers et de leur capacité d’accueil au sein des équipements publics, particulièrement scolaires ».
Pour lui, « les réformes gouvernementales incitent de plus en plus à multiplier les constructions et à surdensifier les habitats, en enlevant de nombreux moyens de contrôle aux maires. À commencer par la loi ALUR adoptée sous François Hollande qui a supprimé le coefficient d’occupation des sols et interdit aux maires de fixer une superficie minimale des terrains constructibles dans le PLU, ce qui permet des extensions ‘libres’ n’importe où. Aujourd’hui, c’est l’une des mesures phares du plan logement d’Emmanuel Macron qui incite à l’accélération de la libération du foncier et à la construction rapide de logements, en mettant en place de forts abattements fiscaux sur les plus-values de la vente des terrains en zones tendues ».
La décision avait été précédée d’une enquête publique.