Les parents d’élèves, soutenus par les enseignants et les élus, ont bloqué l’école maternelle Emile-Zola à Mitry-Mory, ce matin, mardi 19 septembre. Ils protestent contre la fermeture d’une classe décidée par le rectorat.
Les grilles de l’école Emile-Zola ont été attachées avec un anti-vol à vélo et l’accès a été bloqué. Amelle, parent d’élève, explique : « Nous demandons la réouverture de la septième classe ». Les parents d’élèves dénoncent les classes surchargées et les conditions « qui ne favorisent pas l’apprentissage ».
Charlotte Blandiot-Faride, le maire, détaille : « Il y a vingt-neuf élèves supplémentaires sur l’ensemble de la ville et trois suppressions de classes. A Emile-Zola, la moyenne est de 30,3 élèves par classe. Jamais, à Mitry-Mory, il n’y a eu plus de trente élèves par classe ». La situation n’est guère meilleure dans les deux écoles de Mitry-le-Neuf, avec 28, 3 élèves par classe à La Fontaine et 28,8 à Elsa-Triolet.
La maman d’un élève s’inquiète : « Ceux de petite section qui sont 29 par classe sont complètement perdus et on ne sait pas comment ceux de grande section pourront être bien préparés pour le CP ».
Les parents et élus déplorent l’attitude du rectorat. Lundi, trois élus et cinq parents se sont rendus à Melun. « On nous a dit qu’il n’y aura pas de nouvel enseignant cette année, sans aucune autre explication » raconte un parent d’élève, en colère. Le maire dénonce le « mépris du rectorat » et l’envoi du service d’ordre de l’éducation nationale : « On ne savait même pas que ça existait ».
Du côté des Atsem (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), on pointe également une situation de plus en plus difficile. Chantal lance : « On ne peut plus gérer. Comment fait-on quand il faut emmener cinq élèves aux toilettes en même temps et qu’il se mettent à pleurer ? » L’école compte cinq Atsem pour six classes.
Les manifestants sont prêts à « aller jusqu’au bout ». « Nous sommes prêts à occuper l’école jusqu’à obtenir satisfaction » annonce une maman. Les parents se sont d’ailleurs organisés. « Nous occuperons l’école à tour de rôle. D’autres parents se sont proposés de garder les enfants de ceux qui travaillent » indique Hayett, une autre mère d’élève.
Une pétition en ligne et sur papier a d’ores et déjà dépassé 1 200 soutiens.
Une nouvelle mobilisation est prévue samedi 23 septembre au matin avec l’ensemble des parents et des élus.