Les parents d’élèves de l’école Jean-Rostand – Les Vignes, à Crégy-lès-Meaux sont inquiets et se demandent encore pourquoi une dixième classe n’a pas été ouverte alors que l’école doit accueillir de nouveaux élèves. Mardi 12 septembre, l’inspection se serait engagée à « trouver les mesures et les moyens nécessaires », si besoin.
Les parents d’élèves de l’école Jean-Rostand – Les Vignes, formés en collectif, les « Parents autonomes et citoyens », sont aux prises avec l’Education nationale et sont allés jusqu’à l’inspection, à Melun, pour faire entendre leur voix. En effet, ils ne comprennent pas pourquoi une dixième classe n’a pas été ouverte, « juste parce qu’il manquait quatre élèves alors que ceux-ci doivent arriver prochainement ».
Depuis la rentrée, les parents, soutenus par la mairie, remuent ciel et terre pour arriver à leurs fins, d’autant qu’ils savent que le nombre d’enfants venant des nouveaux logements dans le quartier des Closeaux fera grimper les effectifs de l’école.
Lundi 4 septembre, l’inspecteur d’académie sur la circonscription de Meaux Nord, Gilles Pinard, a constaté qu’il manquait quatre élèves à l’école pour songer à ouvrir une classe supplémentaire et ainsi faire passer le nombre de classes à dix.
« Nous avons été stupéfaits par la situation en sachant qu’un certain nombre d’enfants seront inscrits d’ici quelques semaines et que la mairie a pris les mesures nécessaires afin de les accueillir » commente Corinne, au nom du collectif de parents.
Tandis que les actions s’enchaînaient dès lundi 4 septembre, avec intrusion dans l’école par les parents, blocage des salles de classes, appel à l’inspection académique (qui ne s’est pas déplacée), tracts, filtrage de l’entrée par une chaîne humaine et occupation du sas de l’école, opération classe déserte, fermeture des lieux en même temps que la grève nationale, l’inspecteur a confirmé : « Pas d’ouverture immédiate… ni dans le futur ».
« Crégy n’est pas une école sensible »
La mauvaise nouvelle a été confirmée par l’inspectrice d’académie adjointe, Nathalie Alcindor, qui a expliqué : « Il est impossible d’ouvrir une classe supplémentaire à ce jour, par manque de budget (…). Crégy n’est pas considérée comme une école sensible ».
Pour les parents, le constat est édifiant : les enfants doivent se serrer dans les classes par manque de budget, et l’équipe pédagogique a été dans l’obligation de restructurer toutes les classes entraînant quatre doubles niveaux de vingt-quatre à vingt-sept élèves et trois classes à vingt-neuf élèves, sans compter l’arrivée certaine des futurs élèves ».
Corinne, du collectif, indique : « Des parents en colère menacent de retirer leur enfant de l’école. (…) Bien évidemment, dès l’arrivée des quatre élèves manquants, nous veillerons à ce que l’inspection académique respecte son engagement et, dans le cas contraire, nous reconduirons notre mouvement ».
Le collectif compte ainsi sur l’inspection pour respecter son engagement à « trouver des mesures et des moyens nécessaires » pour faire face à « l’arrivée physique » des futurs élèves. Les mots choisis par l’inspection ne sous-entendent cependant pas l’ouverture d’une classe.