Le cabinet d’urbanisme Arval a présenté au conseil municipal, mardi 12 septembre, son diagnostic sur les espaces verts de Lagny-sur-Marne, dont l’aménagement du site Saint-Jean (ex-centre hospitalier).
Hafsa Desauvre, architecte paysagiste chez Arval, a exposé aux élus les premiers résultats du diagnostic portant sur les onze sites d’espaces verts : le parc des sports, la Zac Saint-Jean, le square Foucher-de-Careil, le parc d’Haslach, le square Paul-Levêque, le boulevard Charpentier, la place du docteur-Villemin, la rue Marthe-Aureau, la petite sente verte (friche naturelle) et l’avenue Camille-Pissaro, en entrée de ville.
Nicole Marillier, conseillère municipale, a rappelé : « Urba-vert est un groupe d’élus qui travaille avec le pôle espaces verts et les services techniques afin de définir une stratégie verte pour la commune. Notre cadre d’action est le PADD (Plan d’aménagement et de développement durable], le PLU (Plan local d’urbanisme) et l’AVAP (Aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine), la charte de développement durable adoptée par la commune, le schéma de liaisons vertes et bleues de Marne-et-Gondoire et le classement trois fleurs de la ville, qui a été confirmé l’an dernier ».
Le bois de Chigny n’est pas inclus dans l’opération de Lagny. « Il n’y a pas de projet, mais ce bois a un vrai potentiel et il faut qu’on y travaille » a reconnu le maire.
« Nous avons souhaité ouvrir le quartier Saint-Jean à tous. Le projet a été profondément remanié et le quartier sera traversant car c’est un formidable espace vert public, et pas seulement privé » a poursuivi Jean-Paul Michel. Il a rappelé que la commune était dense (environ 600 hectares pour 21 000 habitants), avec un ratio de 60 % de logements collectifs sur 40 % de pavillons.
« Le site représente une grande réserve foncière, avec 45 % d’espaces publics qui seront directement en contact avec le centre-ville. Avec le parc des sports, il apportera des espaces de respiration importants dans la ville » renchérit Hafsa Desauvre.
Les espaces verts publics (environ 6 hectares) seront aménagés en 2018, avant la construction des logements et des équipements.
La Zac Saint-Jean comprendra cinq voies nouvelles. La municipalité en a déjà arrêté les noms, dont trois d’entre eux ont un passé commun avec la ville : Simone Veil, Christian Cabrol (qui a fait ses études à Saint-Laurent), Marcel Rémond (maire de la Lagny de 1938 à 1944), Nicole Girard-Mangin (1878-1919) et enfin Denis Fournier, grand médecin de l’hôpital de Lagny.
Monique Camaj, adjointe à l’urbanisme et au développement durable, a rappelé le destin singulier du docteur Nicole Girard-Mangin. Elle a été l’unique femme médecin sur le front pendant la Première Guerre mondiale. « Elle n’a jamais été reconnue en tant que médecin et ce serait peut-être bien que nous, à Lagny, nous puissions l’honorer » a-t-elle souligné.
Au moment des votes, Jacques-Edouard Grée, élu d’opposition de Lead (Lagny ensemble aujourd’hui et demain), s’est abstenu d’approuver la dénomination des rues, estimant que « Marcel Rémond, mort en 1957, soutenait le régime de Vichy ».
Le choix du nom des rues relève de la compétence des communes mais doit ensuite être validé par le préfet.