Sénatoriales ► Anne Chain-Larché (LR) fait valoir « l’expérience, la clarté et la proximité » de sa liste

La tête de liste LR à l’élection sénatoriale en Seine-et-Marne, Anne Chain-Larché, a insisté, lors d’une réunion, mardi 12 septembre, sur l’expérience et la proximité des candidats de sa liste. Les grands électeurs sont appelés à voter dimanche 24 septembre.

Anne Chain-Larché, sénatrice sortante et tête de liste Les Républicains, a finalisé sa profession de foi, mardi. Le document qui sera reçu par les 3 217 grands électeurs seine-et-marnais détaille son projet et marque son positionnement dans l’opposition au président de la République. « Dans la majorité on gouverne, dans l’opposition on discute. Nous restons fidèles à nos valeurs et voulons défendre l’intérêt collectif » a martelé la sénatrice pour marquer « clairement » la différence entre sa liste et celle d’Arnaud de Belenet, maire de Bailly-Romainvilliers, formée par des élus LREM, LR-Constructifs et UDI.

Face à ses concurrents, Anne Chain-Larché met en avant son expérience au Sénat, la connaissance du territoire de ses colistiers et leur proximité avec les élus locaux. « Nous resterons connectés avec nos villes et nos villages tout en respectant la loi sur le non-cumul des mandats. Je resterai conseillère municipale et conseillère régionale » a t-elle insisté. La loi n’interdit, en effet, que le cumul d’un mandat de parlementaire et celui d’un exécutif local.

La liste se prévaut du soutien de maires de grandes villes du département, de conseillers départementaux et régionaux ainsi que de parlementaires. « Nous sommes une équipe. Les colistiers qui ne siègeront pas seront les courroies de transmission de ceux qui seront au Sénat » a fait savoir Jean-Louis Durand, colistier suppléant.

La candidate sortante veut, grâce à son expérience parlementaire, défendre les intérêts de la Seine-et-Marne. Elle précise : « Nous sommes dans un département attractif, jeune, à la fois rural et urbain qui doit faire face à de nombreux enjeux liés au Grand Paris et aux Jeux olympiques ».

Pour Anne Chain-Larché, certaines décisions prises par le gouvernement menacent la démocratie locale : « En faisant perdre aux communes une partie de leur autonomie financière et leur capacité d’investissement, on coupe le lien entre les administrés et les équipes municipales ». Pierre Cuypers, sénateur sortant et numéro 2 sur la liste, poursuit : « La dette des collectivités locales ne représente que 9% de la dette publique et 70% sont des investissements locaux. Il sera impossible de faire des projets sur deux ou trois ans car on se saura pas quels seront les moyens. Nous militerons pour la compensation intégrale de tout transfert de charge ».

Pour les colistiers, l’annulation de 300 millions d’euros de crédits aux collectivités par un décret signé en juillet et l’annonce de l’exonération de la taxe d’habitation créeront « une dépendance vis-à-vis de l’Etat ».

La liste conduite par Anne Chain-Larché se réclame d’une alliance de la droite et du centre. Yann Dubosc, le maire UDI de Bussy-Saint-Georges, explique sa présence sur la liste : « J’ai accepté de figurer aux côtés d’Anne Chain-Larché avant la création de la liste d’Arnaud de Belenet. Durant les élections précédentes, il y a eu des accords entre l’UDI et LR. Je respecte cet accord ». Des élus centristes figurent aussi sur la liste LREM.

L’élection sénatoriale se tiendra dimanche 24 septembre. La liste d’Anne Chain-Larché est face à six autres.