Le Pays de Meaux veut implanter un parc solaire de dix hectares. Le projet figure dans la droite ligne de la géothermie, à Meaux, et sera situé entre la Marne et le canal de l’Ourcq. Le Pays de Meaux est, selon ses élus, l’un des territoires d’Ile-de-France qui produit le plus d’énergies renouvelables diversifiées.
Les travaux d’implantation du parc solaire devraient débuter après l’été 2018 pour une durée de six mois et la mise en service est programmée pour le premier trimestre 2019. Une trentaine de personnes travailleront sur le chantier.
Situés sur une emprise de 26 hectares entre le canal de l’Ourcq et la Marne, dix hectares de panneaux solaires seront installés. Ils produiront annuellement 17,3 gigawattheures (GWH) d’électricité soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 7 250 personnes environ. Cela représente également 11 600 tonnes de CO2 évitées.
Depuis 2010, Jean-François Copé souhaitait implanter un parc solaire sur le site mais le projet a connu de nombreuses péripéties : faillite de l’investisseur initial, l’allemand Q-Cells, changement du cadre législatif national, non sélection aux appels d’offre de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui privilégiait les projets du sud de la France.
Aujourd’hui, le projet de Meaux porté par la société française Langa, qui investit 11 millions d’euros, est enfin lauréat. Le groupe Langa est l’un des plus importants producteurs indépendants d’électricité renouvelable (photovoltaïque et éolien) français.
Le résultat de l’appel d’offre a été annoncé le 28 juillet par Nicolas Hulot.
Le projet de parc solaire à Meaux s’inscrit dans la politique de développement durable de la ville ainsi qu’au delà de l’agglomération. Il est dans le droit fil de son expérience en matière de géothermie qui se compose de 8 puits, 43 km de réseau de chaleur urbain (175,8 Mw par an) desservant près de 15 000 foyers.
Jean-François Copé, président de l’agglo, et Régis Sarazin, 1er vice-président chargé du développement durable, veulent faire du Pays de Meaux « un territoire de plus en plus vert » et indiquent : « Avec ce parc, le Pays de Meaux deviendra l’un des premiers territoires producteurs d’énergie propre grâce à la géothermie, mais aussi l’usine de méthanisation située le long de la N3 (Chauconin) qui permet d’alimenter en eau chaude et chauffage l’équivalent de 1 500 foyers. Le nouveau parc solaire photovoltaïque sera le projet le plus important implanté en Ile-de-France avec ses 17 GWh de production par an ».
Pour les deux élus, « l’intérêt du projet ne se limiterait pas à l’effort écologique national qui doit conduire la France à produire 23% de son électricité à partir d’énergie renouvelable en 2020 ». Ils affirment souhaiter « valoriser un terrain aujourd’hui très dégradé et impropre à toute utilisation, compte tenu de son passé industriel et en périmètre Seveso ».
En effet, la ville de Meaux est propriétaire de la zone anthropisée des « anciennes carrières », et dont les caractéristiques sont compatibles avec une activité d’énergie renouvelable.
En matière de recettes, le loyer perçu par la Ville sera de 13 000€ par an (bail de 20 ans); l’IFER (ex taxe professionnelle) rapportera 60 000€ à la communauté d’agglomération du Pays de Meaux et 60 000€ au Département.
« Il s’agit d’un projet emblématique pour notre territoire qui a vocation à constituer une vitrine régionale des énergies renouvelables en Ile-de-France » souligne le maire de Meaux.
A lui seul, le parc solaire de Meaux permettrait à la région d’augmenter de plus de 20 % sa capacité installée et de franchir le cap des 100 mégawatts installés, presqu’autant qu’en Corse.
La ville réfléchit aussi à l’installation d’une grande prairie fleurie qui pourrait accueillir des ruches.
Le paysage avec le photovoltaïque photo montage) :