Depuis de nombreuses années nous sommes mobilisés sur les ouvertures et fermetures de classe, singulièrement sur les écoles François-Couperin et Emile-Zola.
Nous avons appris avec bonheur que la mobilisation à François-Couperin a payé : le maintien de la 7e classe élémentaire est confirmé ! Néanmoins, nous apprenions en même temps avec stupeur et incompréhension que la 7e classe de maternelle à l’école Emile-Zola était supprimée.
Jamais sur la ville une classe dans une école avec une moyenne par classe supérieure à 30 élèves n’avait été fermée. Après une décision lamentable et incompréhensible du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN) de ce matin, c’est désormais chose faite.
Avec un tel effectif, nous étions confiants et avions la certitude que la 7e classe serait maintenue. C’est un renversement de situation inadmissible.
Le résultat est le suivant : 30,33 élèves par classe en moyenne à l’école Emile-Zola… alors que c’est la seule école maternelle du quartier de Mitry-le-Neuf où nous pouvions encore inscrire des élèves, puisque La Fontaine vient de subir une fermeture de classe, et Elsa-Triolet est à près de 29 élèves par classe. Cela veut dire que cette année, chaque nouvelle inscription donnera lieu à une classe de 30 élèves voire 31 ou 32 ! Dans un secteur à saturation et en pleine expansion, nous avions anticipé en prévoyant des travaux pour accueillir ces élèves. Mais le CDEN en a décidé autrement, en condamnant tout un quartier.
Au 1er septembre 2016, nous avions 2 592 enfants inscrits. Au 1er septembre 2017, nous avons 2 623 enfants inscrits. Pourtant, avec 29 élèves en plus, ce sont trois classes qui sont fermées (Jean de La Fontaine, Guy-Moquet, Emile-Zola) ! Quelle est cette logique ?
Le seul point positif dont nous pouvons nous réjouir est l’ouverture de classe finalement obtenue à Couperin. Mais à quel prix… C’est une victoire à la Pyrrhus, où il s’agit en fait de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Nous refusons de nous inscrire dans cette logique purement comptable, de subir le manque d’anticipation des besoins des postes d’enseignants, ou le recentrage des postes existants sur une politique d’éducation
prioritaire s’est fait sans prendre la mesure de son impact sur d’autres quartiers. Est-ce le début de la mise en concurrence des écoles entre elles ?
Cette rentrée « en fanfare », qui a fait davantage place aux coups de com’ qu’aux préoccupations réelles pour nos enfants, nous laisse abasourdis.
Quoi qu’il en soit nous n’en resterons pas là. Dès demain matin, je serais présente avec Audrey Meret, adjointe en charge de l’enseignement, devant l’école Emile-Zola afin de rencontrer les parents et de préparer la mobilisation. J’ai également écrit à l’Inspection d’Académie afin de demander en urgence l’annulation de cette décision et un rendez-vous.
Je vous tiendrai informés dès que de nouvelles informations nous parviendront.
Dans l’attente, je compte sur la solidarité des parents et des habitants pour soutenir ensemble le maintien de la 7e classe à Emile-Zola.
Charlotte Blandiot-Faride, maire de Mitry-Mory