Les habitants de Claye-Souilly se sont rassemblés, lundi 28 août, devant l’hôtel de ville, à l’appel de la municipalité et des anciens combattants pour commémorer la libération de 1944.
Après avoir formé un cortège avec les élus, sapeurs-pompiers et policiers municipaux, ils se sont rendus devant le monument aux morts.
« Une ville qui oublie son passé perd incontestablement son identité » a asséné Jean-Luc Servières, qui a présidé la cérémonie. Le premier adjoint au maire a retracé succinctement les terribles épreuves subies sous l’occupation allemande s’appuyant, pour mieux les illustrer, sur quelques témoignages recueillis par Jacqueline Caudal, Clayoise de 81 ans, passionnée d’histoire et auteur de l’ouvrage « Claye-Souilly, chronique d’une ville ».
L’armistice est signé le 22 juin 1940. Beaucoup d’habitants ont tenté de fuir vers le sud de la France, mais peu ont réussi. « Les Clayois creusaient des tranchées dans leurs jardins pour s’y réfugier en cas de bombardements. Les denrées alimentaires étaient rares et les trouver se faisait toujours au péril de sa vie. Simone, une Clayoise, se rendait souvent à la ferme de l’Ardoise à bicyclette. Elle a été obligée de se jeter dans les fossés pour échapper aux obus qui n’épargneront pas certains endroits, comme l’ancien garage de Loison, rue Jean-Jaurès » a ainsi rappelé Jean-Luc Servières.
L’élu a également évoqué des heures plus glorieuses, dont le soulagement des habitants à la vue, dimanche 27 août 1944, des premiers chars américains. « Incroyable d’imaginer les combats qui ont fait rage dans notre ville, il y a 73 ans encore : un avion américain bombardant un convoi allemand vers Bois-Fleuri, un tank se postant rue du 8-mai 1945, anciennement rue de Souilly ». Il a réclamé une minute de silence en hommage à tous les témoins, civils et militaires, victimes de cette terrible page de notre histoire.
En clôture de cérémonie, les participants ont entonné la Marseillaise à l’unisson.