Les instances départementales LR ont dévoilé, voilà quelques jours, la liste des candidats aux élections sénatoriales du 24 septembre prochain, liste sur laquelle je ne figure pas. Tout cela s’est passé derrière mon dos.
Sénatrice depuis 2004, membre du Bureau de la Haute Assemblée, vice-présidente de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication, secrétaire de la Commission des affaires européennes, présidente du groupe d’amitié France-Slovénie, représentante du Sénat au CA de l’INA, je suis classée parmi les 100 meilleurs sénateurs pour leur activité parlementaire. Autant de fonctions permises par un engagement total après avoir choisi, dès 2014, de me consacrer uniquement à mon mandat de sénatrice, devançant ainsi la loi sur le non-cumul des mandats.
Je n’ai donc pas le sentiment d’avoir mérité un traitement aussi brutal, voire méprisant, d’autant que j’avais fait acte de candidature depuis plusieurs mois sans avoir d’ailleurs obtenu de réponse.
Aujourd’hui, je suis partagée entre la déception et la colère et je remercie les nombreux élus locaux et nationaux pour les marques de sympathie et de reconnaissance qui me touchent et m’encouragent à ne pas en rester là.
J’ai toujours été une élue raisonnable, fidèle à ma famille politique mais je ne peux accepter de me laisser éliminer d’un revers de manche.
Le choix des membres de la liste, loin de représenter le renouveau, est, comme d’habitude malheureusement, synonyme d’obscurantisme politique. Les critères ne sont ni l’assiduité, ni la compétence ou la détermination, ni l’enthousiasme ou le travail de terrain. Ce sont là des méthodes d’un autre temps qui ont toujours conduit à l’échec.
A l’heure actuelle, je n’exclus aucune hypothèse. Je vais donc prendre le temps de la réflexion et de la consultation avant de prendre ma décision. Quoiqu’il en soit, je me battrai pour les valeurs auxquelles je crois et pour une certaine idée de faire de la politique.
Colette Mélot, sénatrice de Seine-et-Marne