Val d’Europe ► Exposition universelle 2025 : le dossier manque la première place à cause de Disney

Le Val d’Europe ne recevra pas l’exposition universelle en 2025 si elle devait avoir lieu en France. Les responsables du groupement d’intérêt public (GIP) ont en effet préféré le dossier du plateau de Saclay (Essonne) lors d’un vote, mardi 11 juillet.

Pour les élus du territoire, c’est une grande déception. « Nous avons été devancés d’une courte tête » regrette Arnaud de Belenet, président de la communauté d’agglomération et maire de Bailly-Romainvilliers. L’élu s’étonne du choix en faveur de son concurrent de l’Essonne malgré un dossier « sous conditions ». Le comité ExpoFrance 2026 a en effet admis dans un communiqué que « le choix de Paris-Saclay sera confirmé lorsque les financements nécessaires à sa réalisation, en matière d’aménagement et d’accessibilité notamment, feront l’objet d’engagements fermes des porteurs du projet et des autres institutions concernées ».

Pourtant, la solidité, la crédibilité et le caractère économe de la candidature du Val d’Europe en faisaient, selon le GIP, « un site parfait » pour accueillir l’événement.

La décision finale a semble-t-il été particulièrement débattue entre les membres du jury constitué de l’Etat, de la Région Ile-de-France, de la métropole du Grand Paris, de la ville de Paris et des membres de l’association ExpoFrance 2025. Les nombreux atouts de Val d’Europe en terme d’accessibilité, grâce à la première gare d’interconnexion TGV de France, ses infrastructures et équipements déjà en place ou programmés et dimensionnés pour accueillir un tel événement, ont particulièrement intéressé le jury.

Un élément a toutefois desservi la candidature : l’incapacité de garantir un héritage physique du passage de l’Exposition universelle en raison du cadre contraignant de la convention qui lie l’Etat et Euro Disney depuis 1987.

La convention internationale a empêché de cocher le critère de l’héritage. En effet, si l’Etat est propriétaire du foncier, il a concédé il y a trente ans, des droits fonciers préférentiels à Eurodisney et instauré une planification, contraignant à prévoir une réversibilité totale du site dans l’hypothèse où Disney ferait valoir ses droits après l’Exposition.

« La convention Etat-Disney qui a permis à Val d’Europe de connaître un formidable essor dans les premières décennies de son développement est aujourd’hui un véritable carcan et prive le territoire de formidables opportunités » commentent les élus du Val d’Europe.

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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