De nombreux bacheliers n’ont pas encore trouvé leur affection à l’université pour l’année prochaine à cause du dysfonctionnement de la plate-forme informatique APB (admissions post-bac). Isabelle Grugeaux, conseillère en orientation à Mitry-Mory, donne ses conseils pour trouver enfin son orientation.
Pauline, de Lagny-sur-Marne, son Bac S avec mention en poche, croyait pouvoir partir tranquillement en vacances. Inscrite en droit sur le site d’APB, elle est pourtant en attente d’une affectation et ne sait toujours pas où elle va « atterrir » à la rentrée. Elle confie : « Je veux être avocate et rien d’autre… Il est hors de question de m’inscrire ailleurs ». Pour Isabelle Grugeaux, qui conseille les jeunes dans leur orientation, le droit, Staps, psychologie et médecine sont les filières « en tension ». « Les universités ont eu recours au tirage au sort, un système injuste puisqu’il ne tient pas compte des bons résultats scolaires » explique t-elle.
Camille, de Gressy-en-France, a eu « un peu plus de chance ». Elle indique : « Mes quatre premiers choix étaient dirigés vers des licences d’éco. J’ai finalement été acceptée dans mon cinquième choix… en japonais à l’Inalco ». Chaque candidat devait sélectionner huit formations et ceux qui ont eu une affectation devront la confirmer avant demain, mercredi 19 juillet à 14 heures.
Lundi 17 juillet, en France, près de 87 000 jeunes étaient encore sans affectation. « C’est un énorme gâchis » a jugé le ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal. Le dysfonctionnement de la plateforme APB s’explique en partie par la hausse du nombre de candidature due au baby-boom des années 2000.
Isabelle Grugeaux recommande : « Il faut que les admis au bac s’inscrivent dès que possible sur la procédure complémentaire et qu’ils consultent quotidiennement les places qui se seraient libérées. Les étudiants ont droit à douze vœux. Les réponses des universités se feront ‘au fil de l’eau’ et le candidat aura huit jours pour accepter son affectation ». Cependant, la conseillère en orientation prévient : « Les étudiants ne peuvent pas reformuler un vœu dans les établissement qui les ont refusés ». La date limite pour formuler ses vœux a été fixée au lundi 25 septembre.
La professionnelle conseille également d’appeler directement les formations privées (BTS, écoles de commerce… ). Néanmoins, elle avertit : « Il faudra vérifier leur taux de réussite et les frais de scolarité ». Les formations en alternance pourraient être aussi des pistes à envisager.
Lors d’une réunion avec les syndicats étudiants, lundi 17 juillet, le gouvernement a annoncé la fin du tirage au sort et l’introduction d’un système de pré-requis pour intégrer une filière. En d’autres termes, on ne pourra pas entrer en fac de math sans avoir travaillé la matière en terminale.