La guinguette a attiré les visiteurs, dimanche 2 juillet, à Chelles. L’animation était proposée par la Ville, le restaurant La Goujonnette et le club Vincennes en anciennes (véhicules de collection). La fête s’est déroulée sur le quai Auguste-Prévost, en bordure de Marne.
Freddy Dominjon, le patron de La Goujonnette, n’était pas vraiment surpris par le mauvais temps. « Depuis quatre ans que nous organisons la guinguette, il pleut. C’est comme ça. Il y a toujours ici une bonne ambiance et c’est la seule guinguette qui existe sur Chelles » confie-t-il. Raison de plus pour chouchouter ses convives qui ont eu droit à une choucroute garnie qu’ils ont pu arroser avec de la bière ou un petit vin blanc. Les trois grands barnums, dont un pour abriter l’orchestre et la piste de danse, étaient particulièrement prisés dimanche après-midi, même si, au final, pas une seule goutte de pluie n’est tombée. « Le montage du grand barnum qui abrite l’orchestre et la piste de danse nous a tout de même pris trois heures, et l’on était six » souligne Serge, un employé de la Ville.
L’orchestre Zénith, venu de Blandy-les-Tours, a mis l’ambiance avec un programme à la fois sixties et seventies, où se glissait quelquefois une chanson d’Edith Piaf, entre un tango, un rock ou une salsa. « Aujourd’hui, la guinguette, ce n’est pas que du musette. Elle doit s’adapter si elle veut survivre. Du coup, son registre musical est beaucoup plus large » commente Jacques, un mélomane chellois de 66 ans. En tout cas, force était de constater qu’elle n’avait n’a pas perdu son âme et qu’ils étaient nombreux, jeunes et moins jeunes, à envahir la piste, surtout pour le Madison 62, la danse collective toujours en vogue.
Les Chelloises, Claudine, Manuella, Jocelyne, Geneviève, ont rencontré Marie-France et Micheline, ces deux dernières de Gagny (Seine-Saint-Denis). « En fait, on se connaissait déjà de vue et, du coup, on a fait plus ample connaissance autour d’une table » explique Manuella. Toutes sont sexagénaires et célibataires. Manuella confie volontiers qu’elle n’exclut pas de faire une rencontre masculine, mais, pour le moment, s’avoue plutôt déçue. « Je suis de la génération du rock et du jerk et les cavaliers sont rares car beaucoup d’hommes ne dansent pas. Le fait qu’ils soient âgés ne me dérange pas. J’attends de voir » soupire-t-elle.
Alain et Michelle, un couple venu de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), s’est promené le long du quai Auguste-Prévost, tout en admirant les châssis, chromes et calandres des huit voitures de collection exposées. « L’année dernière, il y en avait beaucoup plus : une quarantaine. Il faut croire que le temps en a refroidit plus d’un » commente Alain, tout en s’arrêtant près d’un Cabriolet 403 Peugeot.
C’était la quatrième édition et, avec ou sans soleil, les organisateurs entendent bien remettre le couvert, samedi 22 juillet, de 12 heures à 18 heures, toujours au même endroit.