La Ville envisage de restructurer la salle du Concorde, le cinéma municipal. Un programme de demandes de subventions va bientôt être engagé. L’opposition s’interroge sur le montant des travaux qu’elle juge trop élevé.
Le cinéma Concorde pourrait être rénové et la Ville aurait besoin de subventions pour rendre la réhabilitation possible.
« La Ville s’engage dans un projet de restructuration du cinéma visant à moderniser la salle, ainsi qu’à la rendre accessible aux personnes en situation de handicap, dans le cadre de l’Adap [Ndlr : Agenda d’accessibilité programmée] » a indiqué Franck Sureau, adjoint aux finances, lors de la séance du conseil municipal, mardi 27 juin.
Pierre Laurent, sénateur PCF, est favorable pour accorder une subvention afin de financer pour partie le projet de réhabilitation. Outre la somme de 10 000 euros, la commune sollicitera le fonds de soutien automatique du CNC, l’aide de la Région Ile-de-France, du Département et de la communauté de communes Roissy Porte de France (Carpf).
Le montant du chantier est estimé à 641 000 euros, dont 454 000 euros de travaux, 94 000 euros d’équipements et 93 000 euros d’honoraires. « Je me félicite que des cinémas de quartier puissent continuer à vivre et je préfère que les gens aillent dans ce genre de cinéma plutôt qu’au futur multiplexe de Claye-Souilly » a déclaré le maire, Charlotte Blandiot-Faride.
« Comment peut-on demander une subvention parlementaire sur un projet qui a déjà commencé et qui a été retoqué ? » s’est étonné l’opposant UDI, Laurent Prugneau. « Il y a plusieurs volets dans l’opération. Le financement du CNC, par exemple, portera spécifiquement sur le passage au numérique. On a des choses qui ont été entamées et réalisées, mais aussi des adaptations sur les fauteuils et d’autres équipements qui ne figuraient pas dans le précédent projet. Les 10 000 euros de la réserve parlementaire porteront sur des travaux restant à faire » a répondu Franck Sureau.
« Par sa décrépitude, notre cinéma communal évoque un cinéma d’art et d’essai des années soixante-dix, non un cinéma de confort à la réalité de notre territoire. Le Concorde a toujours été sous l’expertise de la ville, y compris pour ses aventures financières, particulièrement hasardeuses et toujours affligeantes pour le contribuable » poursuit Laurent Prugneau. Il déplore l’absence de l’investissement au budget primitif 2017 voté dernièrement. « Est-ce un oubli ? Nous ne le pensons pas » a-t-il renchéri.
« L’opposition propose donc de rénover le patrimoine et d’investir à nous tout seuls, sans l’aide de personne. Je rappelle que des collectivités, comme l’agglomération, le Département ou la Région, sont censés venir financer les investissements structurants. Votre proposition est peut-être d’augmenter les impôts pour que le contribuable soit seul à payer ? » a interrogé le maire à son tour.
« A ce moment-là, demandez à ce que le cinéma soit intercommunal ! » a lancé Gérard Gauthier, élu UDI. « Cela n’a rien à voir. Si la Carpf propose d’aider les communes sur leurs investissements structurants pour les habitants, on notera que vous refusez ce type d’aide » lui a rétorqué le maire.