Le collectif Sauvons la Dhuis, qui regroupe sept associations de défense de l’environnement, a appelé à la marche verte « pour sauver le bois Gratuel ». Quelque 250 personnes ont défilé à Villevaudé, samedi 17 juin .
Les manifestants protestaient, samedi, contre la carrière à ciel ouvert de Placoplatre, dont le bois Gratuel fera bientôt les frais.
Malgré la forte chaleur, ils ont pris le chemin de l’aqueduc de la Dhuis, qui commence à l’angle de la rue du Lavoir et de la rue Charles-de-Gaulle, pour se rendre jusqu’à la plateforme de construction du pont, près de la RD105. Par mesure de sécurité, la police avait bouclé la route, côté Villevaudé. De nombreux élus des communes voisines participaient au cortège, ainsi que des candidats aux élections législatives : Maxime Laisney, Julia Killian, Farid Djabali, Béatrice Troussard…
Le carrier se cramponne à son projet, d’autant qu’il a été validé début mai par le préfet. La carrière du Pin-Villeparisis alimente en gypse l’usine Placoplatre de Vaujours. Or ses réserves étant bientôt épuisées, l’entreprise a obtenu une autorisation d’exploiter à ciel ouvert les secteurs du bois Gratuel et des Mazarins, situés plus à l’est. « Dans le dossier, les services de l’État ne satisfont qu’à une obligation légale, ce n’est plus un débat démocratique » lâche Marie-Françoise Pian, présidente de Villevaudé… demain, et porte-parole du collectif.
« La communication de Placo ne change pas : on nous dit que dix-neuf hectares seulement vont disparaître et que la Dhuis ne sera pas touchée. La destruction du bois Gratuel va démarrer le 1er août par l’abattage des arbres. Avec la construction du pont, Placo, propriétaire foncier de grandes surfaces de bois sur la butte de l’Alnay, poursuivra vers les communes de Villevaudé, Annet-sur-Marne et Thorigny-sur-Marne. Il faut donc additionner les hectares détruits à ceux qui le sont déjà en Seine-Saint-Denis, depuis le bois de Gizy et Bois-le-Comte, pour apprécier l’ampleur de la destruction » poursuit-elle.
Elle déplore que Placo « très inquiet de [nos] manifestations, continue dans une absence totale d’écoute à livrer des arguments d’un autre âge : chantage à l’emploi, impossibilité de faire du cavage à l’inverse de Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), anticipation sur les arrêtés ». La présidente ajoute : « La loi autorise les exploitations à ciel ouvert à 80 mètres des habitations. Qu’en pensent les habitants de Montjay-la-Tour ? » [Ndlr : haut de Villevaudé].