La vente aux enchères de l’ancien commissariat de Mitry-Mory se tiendra vendredi 27 juin, à 14 heures, à la chambre des notaires de Melun. Les acheteurs potentiels ont pu visiter les lieux, vendredi 16 juin.
L’ancien commissariat va être recyclé. Exit les fantômes en uniforme et l’ombre des cellules de garde à vue. Le bâtiment qui appartient à l’Etat a été laissé à l’abandon depuis le déménagement des effectifs pour le commissariat de Villeparisis. Déjà, quand il était occupé par la police, il se dégradait vitesse grand V, faute de crédits d’entretien.
Vendredi, la grande maison en pierre, située rue Octave-Mirbeau à Mitry-le-Neuf, connaîtra son sort. La mise à prix a été fixée à 240 000 euros. Sur trois étages, d’une surface de 794 m², elle a été jugée « inutile aux besoins des services du ministère de l’Intérieur » par le préfet de Seine-et-Marne. Une visite des lieux a eu lieu vendredi.
Une vingtaine d’acquéreurs potentiels ont ainsi pu estimer la valeur du bien et évaluer le coût de la rénovation. Jean a vu l’annonce de la vente sur le site des petites annonces sur Le bon coin. Il constate : « Il y a beaucoup de travaux à faire : plomberie, électricité, peinture… Il faudra transformer les bureaux en pièces habitables ». L’entrepreneur prévoit de créer six appartements. Pablo est quant à lui venu en curieux. « Les policiers travaillaient dans des conditions misérables. Tout est vétuste » constate le Mitryen. Les policiers ont quitté les locaux, en 2011, pour ceux de Villeparisis, plus modernes et conformes aux normes d’accessibilité.
La ville de Mitry-Mory avait souhaité acheter la bâtisse pour un euro symbolique. « Nous n’avons pas reçu de réponse de l’Etat » explique le maire, Charlotte Blandiot-Faride. Des projets « d’intérêt général » y étaient envisagés. L’achat avait ensuite été proposé à la ville, en juin 2016. « Nous y avons renoncé compte tenu du coût des travaux pour mettre le local aux normes permettant d’accueillir le public. Nous voulions y installer une crèche ou une mission locale » indique l’édile.
Du côté de l’opposition, on regrette que la municipalité « n’ait pas pu se positionner comme à Fontainebleau où la ville a acquis l’ancienne gendarmerie ». Laurent Prugneau, élu d’opposition à Mitry, affirme : « Lors de la campagne des municipales en 2014, nous avons consulté la population. L’installation d’une police municipale était plébiscitée. Le lieu connu de tous aurait eu du sens et chaque Mitryen aurait compris la démarche ».
L’Etat avait acquis la propriété en 1967. La décision de fermer le commissariat avait entraîné une forte mobilisation des habitants de la ville et de la mairie qui auraient souhaité conserver « leur » commissariat.