Les écoles mitryennes passeront à la semaine de quatre jours dès la rentrée de septembre. Le conseil municipal a voté a modification des rythmes scolaires, mardi 27 juin.
Les élus ont choisi à la majorité (trois abstentions) d’adopter la semaine de quatre jours d’école en primaire. La décision a été prise mardi soir, la veille de la parution du décret autorisant les communes à revenir, si elles le souhaitaient, à l’ancien dispositif.
« En 2012, la municipalité s’était opposée à la réforme des rythmes scolaires pour plusieurs raisons : rupture de l’égalité entre les territoires, disparité des moyens mis à disposition pour les temps d’activités périscolaires, insuffisance de la compensation financière de transfert de charge par l’État. Lors des présidentielles, le candidat Emmanuel Macron a souligné à de multiples reprises sa volonté de permettre aux communes le souhaitant de revenir sur la semaine de quatre jours, dès la rentrée 2017-2018 » a indiqué Audrey Meret, adjointe à l’enseignement et à la vie scolaire.
Sollicités par la municipalité, les quatorze conseils d’école de la ville se sont exprimés majoritairement pour le retour. « La réforme était certes imparfaite, mais elle avait l’avantage d’alléger les journées de travail des enfants et de leur faire découvrir des activités qu’ils n’auraient peut-être jamais pratiquées » nuance Claire Kahn, élue de la majorité municipale.
« Que va devenir le personnel engagé pour les temps d’activités périscolaires ? » interroge Corinne Adamski-Caekaert, élue d’opposition LR. De même, Laurent Prugneau (UDI) s’est inquiété du nombre d’animateurs, « dans la mesure où on les garderait tous ».
Jacques Durin, adjoint chargé du personnel communal, indique que « sur le nombre d’agents, la différence sera relativement faible car en partie compensée par la forte augmentation d’enfants fréquentant, le mercredi, le centre de loisirs ».
Le maire, Charlotte Blandiot-Faride, a regretté « que ce ne soit pas une réforme de l’Éducation nationale et qu’elle ne porte pas sur un allègement de la journée et une refonte des programmes. « Il faudrait aussi moins d’élèves par classe, un enseignant supplémentaire par école et le retour des Rased [Ndlr : Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté], d’une psychologue et de la médecine scolaire » ajoute-t-elle.
Pour Philippe Laloue, élu d’opposition LR, c’est un « vieux serpent de mer agité par chaque ministre successif de l’Éducation nationale ». Selon lui, « les enfants font encore une fois les frais d’une spirale réformatrice qui n’a pour but que de marquer le territoire d’un nouveau ministre ».
La semaine de quatre jours avait été instituée en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avant d’être remplacée, sous le gouvernement de François Hollande, par la semaine de quatre jours et demi, en septembre 2014. La réforme avait entraîné la suppression du samedi matin et le passage à 24 heures de classe hebdomadaire. Le raccourcissement des journées de cours prévoyait des activités périscolaires, dont la mise en place restait à la charge des communes, même si elles étaient partiellement financées par l’État. A l’époque, parents, enseignants et élus avaient été nombreux à contester la modification des rythmes scolaires.