150 caravanes sont entrées sur le terrain de sport de Messy, en déplaçant des plots en ciment de quatre tonnes à l’aide de crics et en fracturant grilles et cadenas, vendredi 2 juin, vers 22 h 30.
Les caravanes ont forcé le passage pour accéder au terrain de sport. L’arrivée des gens du voyage dans le village a semé la perturbation. Le maire, Jean Lou Szyszka, désabusé, raconte : « Vendredi 2 juin, vers 22 h 30, tout Messy était bloqué par l’affluence des véhicules et caravanes des gens du voyage. 150 caravanes avaient pris possession des routes et des rues du village, ne laissant aucune place aux autres automobilistes. Plus personne ne pouvait circuler, pas même la police, pendant deux heures et demi, le temps que tous les campeurs prennent leur place ».
Jusqu’au 15 juin
« Une fois installés, ils ont fait des branchements sauvages en eau et électricité. Nous sommes obligés de les accueillir, sinon c’est l’émeute. Nous avons négocié pour qu’ils partent le 15 juin, mais je ne me fais pas d’illusion, ils vont essayer de prolonger. Tout ce que je souhaite, c’est de récupérer le terrain pour le 19 juin afin de le préparer pour la fête de la Saint-Jean ».
Madeleine, voisine du terrain de sport, témoigne : « Tous les ans, ils reviennent, c’est comme la grippe. Pour ma part, s’ils ne font pas de bruit, c’est des gens comme les autres, ils ont leur façon de vivre. L’Etat depuis le temps devrait prendre des mesures efficaces, il y a assez de terrains inoccupés. Il n’est pas normal que les gens du voyage prennent possession de terrains de sports au détriment des associations et des jeunes pour s’installer, même un laps de temps. Qui paye les impôts ? Toujours les mêmes… »
Des bennes à ordures ont été posées à l’entrée du camp par l’association la Rose des Vents. Pierre, le chef du camp, s’est engagé à régler les frais des dégâts occasionnés : grilles, cadenas et enlèvement des déchets.