Des produits toxiques provenant de la société Wipelec ont été retrouvés dans le réseau des eaux d’extinction d’incendie. Le préfet de Seine-et-Marne, Jean-Luc Marx, a signé, jeudi 1er juin, un arrêté qui ordonne la fermeture du site de la société, situé rue de Bauve à Meaux.
L’entreprise spécialisée dans le revêtement ou le traitement métallique de surfaces quelconques par voie électrolytique ou chimique ne respecterait pas les normes environnementales et de sécurité. Des analyses ont décelé un taux anormalement élevé d’aluminium, de chrome, de cuivre, de fer, de nickel. Les effluents industriels issus de la station de détoxication étaient déversés dans le bassin de rétention des eaux d’extinction d’incendie.
Selon les autorités préfectorales, l’activité de la société mise en cause présente des risques d’accidents pour les salariés mais aussi des risques de pollution de l’air. Un arrêté préfectoral a été pris pour fermer le site. Le stockage, la manipulation et les rejets dans l’eau de substances ou mélanges chimiques dangereux ont été invoqués par le représentant de l’Etat pour appuyer sa décision.
Plusieurs arrêtés préfectoraux avaient auparavant mis en demeure l’exploitant de faire respecter les prescriptions environnementales et de sécurité. Six inspections avaient été menées par l’unité départementale de la DRIEE (direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie).
« Les mises en demeure n’ont pas été suivies d’effet. Des contacts ont alors été pris par les services administratifs afin de continuer à privilégier la mise en conformité. Force est de constater, après trois semaines d’échanges, l’incapacité de la société à respecter la réglementation » précise t-on au cabinet du préfet. Le plan de remédiation présenté par la société s’est avéré « insuffisant techniquement et financièrement ».
Des mesures conservatoires ont été ordonnées. Wipelec devra assurer le gardiennage du site et devra, dans un délai de 48 heures, mettre en sécurité les installations. L’entreprise devra également assurer, pendant toute la durée de la suspension, le paiement des salaires.