Sabrine Saadi a quitté son métier de diamantaire pour relever un nouveau défi à Dammartin-en-Goële : ouvrir sa boulangerie. Le magasin sera inauguré en septembre dans le quartier de la Folle Emprince.
Des diamants aux croissants, il faut croire qu’il n’y a qu’un pas puisque c’est la reconversion que Sabrine a choisi. L’ancienne diamantaire rêvait d’ouvrir un magasin et c’est la boulangerie qui a retenu son attention. Elle va ouvrir son commerce à la fin de l’été. Le projet sur lequel elle travaille depuis plus d’un an a eu du mal à se concrétiser. Entre prêts et travaux, l’aventure n’a pas toujours été facile mais maintenant, ça y est, tout avance bien et l’intérieur s’agence.
Le projet est accueilli avec enthousiasme par les habitants. Josiane, qui vient juste de s’installer dans le quartier, explique : « Nous devons aller acheter notre pain dans le centre-ville et prendre la voiture. Ça sera bien d’avoir une boulangerie ici ». Plus de 4 800 personnes habitent dans un rayon d’un kilomètre dans le secteur de la Folle-Emprince, sans compter le quartier des Vergers où aucune boulangerie n’est installée. Selon le business plan de Sabrine, le potentiel de clients est important, d’autant que la population dammartinoise va continuer d’augmenter.
La mairie prévoit en effet, d’ici fin 2018, que la ville atteigne près de 12 000 habitants avec 815 nouveaux logements. Thierry Chevalier, l’adjoint au maire chargé du développement économique, indique : « Le besoin est réel. La ville n’a que deux boulangeries, situées dans le centre-ville ».
Le local, d’une surface de 177 m², est situé avenue Jean-Jaurès. « Nous avons prévu une grande baie vitrée qui donnera sur la cuisine. Les clients pourront voir le boulanger pétrir le pain » explique Sabrine, en visitant le chantier, lundi 29 mai.
Une dizaine de places a été prévue pour la restauration sur place. La future patronne a prévu d’embaucher un pâtissier. L’artisan proposera du pain traditionnel et bio.
Sabrine aimait ce qu’elle faisait. Elle était chargée du développement du rayon joaillerie dans un grand magasin du boulevard Haussmann à Paris. « Je vendais des diamants montés sur bijoux ou sur papier. J’atteignais chaque année les objectifs fixés par l’entreprise, même dans les périodes difficiles » se souvient Sabrine qui côtoyait quotidiennement une clientèle richissime originaire des pays du Golfe et d’Asie. Son chiffre d’affaire annuel dépassait les 2 millions d’euros.
Mais, en juin 2016, à 27 ans, la jeune femme qui a grandi à Othis a décidé de tout lâcher pour un nouveau challenge. Elle raconte : « Ma sœur qui s’est mariée avec un boulanger m’a proposé d’ouvrir une boulangerie. J’ai voulu saisir l’opportunité ». La jeune femme entrepreneur a alors quitté son emploi pour se lancer dans la création de son entreprise. Elle a fait les démarches nécessaires et obtenu un prêt de 15 000 euros.
La boulangerie fera partie d’une résidence gérée par le bailleur social 3F. Deux tiers de la surface sont attribués à la boulangerie, l’autre partie accueillera un service public ou la mairie annexe.