L’animateur sur RTL, Julien Courbet, est intervenu à plusieurs reprises à l’antenne, entre lundi 22 et mercredi 24 mai, pour aider Patricia et ses enfants. Leur maison, située à Coupvray, a été incendiée en 2016 à la suite de l’erreur d’un artisan sur la réfection de la hotte de la cheminée. Les dégâts ont été estimés à 200 000 euros et l’assurance de l’artisan refuse toujours d’indemniser la victime.
La maison de Patricia est partie en fumée, le 30 novembre 2016, à cause d’une erreur de l’artisan qui a rénové la hotte de la cheminée. Fatiguée des tergiversations et de la mauvaise foi de l’artisan, elle a fait appel à Julien Courbet, l’animateur radio de l’émission « Ça peut vous arriver », pour qu’il intervienne et l’aide à solutionner son problème. Le dossier était bloqué depuis des mois. Elle a été confrontée au silence de l’artisan et de son assurance. La mère de famille détaille : « Je suis passée à l’antenne trois fois. Il a fallu que Julien Courbet nomme le nom de l’entreprise en direct devant des milliers d’auditeurs pour qu’il réagisse et qu’il accepte de fournir son attestation d’assurance en responsabilité civile ». L’attestation a finalement été produite grâce à l’intervention de l‘équipe de Julien Courbet qui suit l’affaire de près.
Il ne reste quasiment plus rien de la maison de la famille cupressienne. Le toit, tout comme les photos de famille ou les documents administratifs, a été réduit en cendres. Le plancher du premier étage menace de s’effondrer à cause de l’infiltration des eaux de pluie. Les bâches ne protègent pas suffisamment. « C’est une maison que mon défunt mari et moi avons rénovée. Nous avons beaucoup travaillé pour l’avoir » raconte Patricia. Son époux est décédé quelques mois avant l’incendie.
« Le feu s’est propagé au toit et a atteint les charpentes boisées. La chaleur emmagasinée dans le foyer a formé un souffle qui a fait éclater les tuiles » se souvient Patrica. Les flammes seraient parties de la cheminée. Quelques mois auparavant, un artisan d’Ozoir-la-Ferrière était venu changer la hotte. « Les isolants ont été posés à l’envers, la plaque n’était pas ignifugée. La responsabilité de l’installateur est certaine » indique la propriétaire, rapport d’expert à l’appui.
« Ma fille était à la maison ce jour-là. Elle a entendu le détecteur de fumée sonner [ndlr : obligatoire dans toutes les habitations depuis mars 2015] et a appelé les pompiers qui ont fait tout ce qu’ils ont pu » poursuit Patricia.
Rapidement une chaîne de solidarité s’est créée : la famille a été relogée dans un hébergement d’urgence par la mairie. Leurs amis leur ont prêté des meubles et des appareils électroménagers. Une collecte a permis de récolter 7 000 euros via le site de crowdfunding, Leetchi. La somme va permettre à la famille de payer les frais de justice »
Patricia et ses filles ont encore beaucoup de mal à retourner sur les lieux du sinistre. Elles y parviennent pourtant pour récupérer quelques affaires et « nettoyer ce qui leur reste encore ». Le courrier a été transféré vers leur adresse provisoire.
Les réparations ont été estimées à 200 000 euros. « Nous attendons l’expertise judiciaire et la décision du juge prévue pour le 16 juin. La procédure peut durer dix ans » se soucie Anaïs, une des filles. La famille est suspendue à la décision judiciaire et espère que le responsable a bien souscrit une assurance en responsabilité civile. « S’il n’est pas assuré et qu’il est insolvable, je n’aurai plus que mes yeux pour pleurer » lâche la sinistrée, dépitée.
La famille devra pourtant quitter son hébergement d’urgence en septembre. « Je ne sais pas où nous irons » s’inquiète Patricia, qui n’a pas les moyens de louer un appartement. En arrêt maladie depuis l’incendie, la veuve a subi une perte de salaire. Mère et filles s’activent pour trouver un logement social et souhaitent par l’intermédiaire de Magjournal lancer un appel.
L’émission Ça peut vous arriver