Un primeur bio s’est installé pour la première fois, samedi 20 mai, sous la halle de Moussy-le-Neuf. Frédéric Soleilhavoup proposera des produits sains, chaque semaine au marché.
Frédéric, le primeur bio, a la pêche pour son premier jour à Moussy, malgré un réveil dès potron-minet, à 3 heures du matin. Le primeur et son frère sont arrivés aux aurores, après un détour à Rungis (Val-de-Marne), pour pouvoir disposer méticuleusement leur étal. « Il faut que ce soit joli et donne envie » déclare Frédéric, tout en continuant à disposer les baquettes de fraises, à mettre les bananes en ordre, à replacer les artichauts et les radis sur les paniers en osier afin de rendre l’ensemble harmonieux.
Le commerçant propose une variété de fruits et légumes frais, de saison, fournis par les producteurs issus de l’agriculture biologique. Le melon a été cueilli dans le Gard, les champignons de Paris sont cultivés… en Picardie, le pomelo a mûri en Corse. La plupart de sa marchandise provient de France à l’exception de la mangue sauvage qui vient du Cameroun, des poivrons d’Espagne, des aubergines d’Italie, des oranges du Maroc et des bananes de République Dominicaine. « Il n’y a pas encore de bananes bio aux Antilles » regrette Frédéric, les mains dans le cageot.
Frédéric a commencé à faire les marchés à l’âge de dix-huit ans. Sa conversion au bio s’est faite il y a plus d’un an, en travaillant au marché des produits biologiques du boulevard Raspail à Paris. « Ma vie a radicalement changé. Je me suis aperçu de la différence en terme de goût » se souvient-il. Les prix sont, certes, en moyenne 20 à 30 % plus élevés, mais les tomates de Frédéric ont le vrai goût de… tomate. « La production française est plus réglementée et plus normée mais c’est aussi un gage de qualité et les clients nous les réclament » constate le professionnel.
Martine est une de ses premières clientes. Enthousiaste, elle confie : « Je suis ravie de voir un primeur bio à Moussy. Les légumes du jardin ne suffisent plus pour toute ma famille ».
Frédéric souhaite développer son activité en cherchant à s’installer dans d’autres marchés.