Longperrier ► La fermeture de Carrefour market inquiète les entreprises de la ZAC

Le Carrefour market de la zone du Pré de la Noue, à Longperrier, devrait déménager à Saint-Mard dans moins d’un an. Les dirigeants des entreprises de la ZAC (zone d’aménagement concerté) ont créé une association pour maintenir l’activité économique. Le supermarché et la jardinerie de l’enseigne Gamm vert devront s’installer dans la ZAC de la Fontaine du Berger à Saint-Mard, située à moins de 3 km, de l’autre côté de la RN2. Le nouveau magasin Carrefour pourra accueillir environ 5 000 produits référencés et intégrer un centre commercial d’une dizaine de boutiques, en mars 2018.

Une association et un appel aux élus

Les entreprises longperroises, inquiètes, viennent de créer une association. Son président et gérant de la concession automobile Renault, Lionel Kurnik, a expliqué, samedi, à Magjournal : « Nous voulons redynamiser la ZAC autour de trois propositions : conserver des surfaces de vente de commerces généralistes, sans créer de concurrence, en faisant venir un discounter, faire venir une pharmacie et forcer les pouvoirs politiques à intervenir auprès de l’aménageur, Réa, pour trouver une solution ». Une réunion avec la municipalité se tiendra ce soir, lundi 22 mai, à 19 heures en mairie.

Le maire, Michel Mouton veut rester prudent : « Rien n’est encore sûr. Le comité d’entreprise n’est pas encore passé. La seule chose que l’on sait c’est qu’il y aura un magasin Carrefour à Saint-Mard ». L’élu souligne être en contact avec la filiale immobilière de Carrefour.

« Déshabiller Pierre pour habiller Paul »

Lionel Kurnik, plus pessimiste, ne croit pas au maintien du site de Longperrier : « On est en train de déshabiller Pierre pour habiller Paul ». Le dirigeant s’appuie sur le rapport entre la surface de vente existante et le nombre d’habitants qui est l’un des plus élevés de France : « Sur un rayon de 5 km, on compte déjà trois enseignes de distribution : Intermarché à Othis, Carrefour Market à Longperrier et un centre Leclerc au Plessis-Belleville ». Selon ses estimations, le départ des deux grandes surfaces mettra en danger les autres entreprises avec le risque que la « zone devienne une friche ». Il prévoit pour son entreprise une baisse de 50 % du chiffres d’affaires et se soucie de l’avenir de ses vingt salariés. 

Les membres de l’association veulent que les « politiques s’investissent pour conserver la pérennité de la zone et prennent des engagements ». « Pourquoi ne pas donner un nouvel objectif à la zone ? » s’interroge Lionel Kurnik. La transformation en une zone d’activité autour de l’automobile figure parmi les propositions. La ZAC compte en effet deux concessionnaires et un point de lavage auto.