Julien Proffit a été informé, mercredi 10 mai, que son groupe politique, Les Républicains, envisageait une « sanction disciplinaire à son encontre », tandis qu’Yves Albarello, député sortant de la 7e circonscription, a reçu le soutien de Bernard Accoyer, secrétaire général du parti, et de Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI. Le conseiller régional a en effet présenté sa candidature, le 5 avril, contre le député, maire de Claye-Souilly.
Julien Proffit affirme qu’il ne cédera pas face « aux manœuvres d’intimidation » et maintient sa candidature aux élections législatives du 11 juin.
Lundi 8 mai, à l’occasion de la commémoration du 72e anniversaire de la Libération, Yves Albarello a confirmé sa candidature aux législatives. Il a rappelé son bilan de parlementaire et son expérience d’homme de terrain, tout en émettant un doute quant au maintien de la candidature de Julien Proffit, conseil municipal à Claye-Souilly et conseiller régional d’Ile-de-France.
Le lendemain, Yves Albarello a reçu un courrier de soutien signé par Bernard Accoyer et Jean-Christophe Lagarde. « Ce courrier a enfin le mérite de clarifier la situation » souligne Yves Albarello, qui s’appuie sur la légitimité que lui ont conférée les partis LR et UDI, qui ont conclu un accord électoral pour les législatives de juin.
Dans la foulée, Bernard Accoyer a adressé une lettre recommandée à Julien Proffit pour lui reprocher sa candidature aux législatives pour la 7e circonscription. « Votre attitude favorise la désunion au sein de notre famille politique alors qu’au contraire, en votre qualité d’élu, vous vous devez de soutenir publiquement le candidat désigné et de prendre part à sa campagne » écrit-il.
Il l’a également informé de la tenue d’un prochain bureau politique qui statuera sur une éventuelle sanction à son encontre pour avoir commis « une faute grave ». La sanction peut aller de la suspension jusqu’à l’exclusion du parti des Républicains. Une copie du courrier a été adressée à Christian Jacob, président LR de la fédération de Seine-et-Marne, ainsi qu’à Jean-François Copé, secrétaire départemental de la même fédération.
Julien Proffit n’est pas surpris par le courrier du secrétaire général des Républicains, pas plus qu’il ne se montre impressionné : « Les manœuvres d’intimidation ne marchent pas sur moi. Ce sont des pratiques d’un autre temps » a confié l’intéressé à Magjournal. « Je regrette cependant le manque de concertation entre élus. Si je suis convoqué à un bureau politique, je m’y rendrai et dirai ce que j’ai à dire » ajoute-t-il.
L’élu de 43 ans reconnaît que, depuis sa candidature aux législatives, il avait pris « une disponibilité » avec son parti. « Je m’attendais à cette réaction. Je suis à droite, mais revendique mon indépendance vis-à-vis des vieilles méthodes qui ont vécu et sont, aujourd’hui, totalement dépassées. Pour autant, je ne rallierai pas le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron. Nous sommes en démocratie : ce sera donc aux électeurs de décider » a conclu celui qui affrontera Yves Albarello pour la députation.
7e circonscription : Claye-Souilly, Lagny-sur-Marne, Mitry-Mory, Dammartin-en-Goële (communes de Dammartin-en-Goële : Le Mesnil-Amelot, Longperrier, Mauregard, Moussy-le-Neuf, Moussy-le-Vieux, Othis, Thieux, Villeneuve-sous-Dammartin) Villeparisis.