Brice Rabaste, le maire de Chelles, a évoqué, mardi 25 avril, les grands projets qui dessineront le futur de la ville au cours des trois prochaines années de son mandat. La Ville remise à flot fait place aux investissements.
Une réunion publique a été proposée pour l’occasion et le maire a rappelé qu’à l’arrivée de son équipe, en 2014, la situation financière de la ville n’était, selon lui, pas brillante et qu’il avait entrepris des actions afin de la redresser. Devant les cent-dix Chellois venus s’informer, il explique : « Au début de notre mandat, nous avons dû faire face à une situation de surendettement avec 75 millions d’euros de dettes, c’est-à-dire plus que notre budget de fonctionnement. Pour éviter une mise sous tutelle, nous avons fait les économies nécessaires et pu diminuer notre dette de 6 millions d’euros ; ce qui nous a permis de sortir la tête de l’eau ».
Après la vidéo-protection (48 caméras), la protection des écoles (34) et des crèches (10), l’armement des 40 policiers municipaux, le maire projette d’ouvrir un poste de police municipale supplémentaire. Il sera implanté dans le quartier des Coudreaux, au rez-de-chaussée de la résidence Gay-Lussac, actuellement en rénovation. « Nous voulons améliorer les délais d’intervention des agents. Le nouveau poste ouvrira ses portes dans quelques mois » a annoncé l’élu.
Afin d’anticiper l’essor de sa population, qui compte actuellement 53 000 habitants, la Ville va construire un nouveau groupe scolaire entre l’école Curie et celle des Tournelles. Il devrait être opérationnel en septembre 2018 et comprendra quinze classes et deux centres de loisirs.
Avec la future ligne 16 du Grand Paris Express et la prolongation du RER E jusqu’à la Défense, la commune sera bien dotée en transports en commun. En janvier 2018, le réseau de bus sera restructuré. Les pavés de la gare routière vont être à nouveau remplacés, cette fois par un revêtement bitumé, car ils ne résistent pas au passage intensif des bus.
Une maison de santé est prévue rue Sainte-Bathile, d’une surface de 150 m² (extensible). « L’idée est de faire venir une dizaine de praticiens qui travailleront en lien avec les établissements de Montfermeil et Brou-sur-Chantereine » explique Brice Rabaste.
Le PLU (Plan local d’urbanisme) est en cours de révision. Outre le patrimoine remarquable, il entend préserver les 642 hectares d’espaces verts et naturels de la commune. Le permis de construire d’un immeuble sur le parc du Souvenir a ainsi été annulé. Ce dernier sera agrandi pour devenir un lieu de rencontre et d’animation. Le rythme de construction de logements va globalement se ralentir et les secteurs pavillonnaires seront préservés. « L’ancienne halle métallique de la Sernam, près de la gare, sera reconvertie en équipement culturel. A l’est de Chelles, la cité cheminote, près de Brou-sur-Chantereine, va être rénovée avec ICF Habitat, pour un montant de 100 millions d’euros » a poursuivi le maire.
Malgré la centaine de places de stationnement créées depuis 2014, un habitant a pointé la difficulté de se garer en centre-ville. Le maire a cependant constaté que le parking de la gare reste sous-utilisé. Celui du marché devra être réaménagé. Brice Rabaste a reconnu le manque de stationnement sur le secteur de l’Aulnoye et prévoit d’étudier le problème avec les bailleurs sociaux.
Une habitante a regretté l’absence d’une ferme pédagogique « qui sensibiliserait les enfants au respect animal ». L’équipe municipale réfléchit au projet d’en implanter une à Montguichet, près du Clos-Roger, dont la partie chelloise (90 hectares) appartient à l’AEV (Agence des espaces verts), chargée de la politique environnementale de la Région Ile-de-France.