Jacqueline et Zephyr Machet ont réuni leur famille pour célébrer leurs noces de diamants dans la salle des fêtes de Saint-Soupplets, samedi 22 avril.
Elle a 81 ans, lui, 83. Jacqueline et Zephir ont fêté leurs 60 ans de mariage, entourés de leur famille et amis. Evidemment, le couple détient le secret de la longévité de l’union : « Ne pas oublier les qualités de l’autre même dans les épreuves, connaître ses défauts et les accepter… Nous n’avons pas eu grand chose d’exceptionnel dans notre vie, mais l’essentiel : une belle famille unie, quatre enfants, neuf petits-enfants et deux arrière petites-filles « .
Quatre-vingts ans en arrière, le paysage à Saint-Soupplets était un peu différent. Zephir est né dans une petite maison de la commune qui a été détruite depuis. Jacqueline habitait aussi à Saint-Soupplets, même si elle est née à l’hôpital de Lagny-sur-Marne.
Le père de Zephyr, Cesar, est décédé d’une maladie et sa femme, Palmyre a dû élever ses dix enfants. Les parents étaient arrivés d’Italie pendant la Première Guerre mondiale. Ils ont d’abord habité à Saint-Soupplets, puis Othis et retour à Saint-Soupplets.
Le père de Jacqueline, Léon Aveline, était le menuisier du village. Dans la famille, personne n’a oublié que c’est lui qui a donné l’idée d’acheter le « château » pour en faire la mairie actuelle. Sa femme, Paulette (dite Mémère Paulette), s’occupait des enfants : Jacqueline et son frère René, aujourd’hui adjoint au maire et créateur du blason de la commune.
Si Jacqueline et Zephir se sont rencontrés, c’est qu’ils avaient tous deux un point commun à Montgé-en-Goële : ils y avaient chacun une grand-mère.
Tandis que Jacqueline exerçait le métier de bonne dans les fermes, à Gesvres-le-Chapitre, et puis assistante maternelle, Zephir était ouvrier agricole puis a travaillé chez Poclain pendant près de 30 ans.
« C’est une sacrée richesse car ils racontent ce qui s’est passée par exemple à la Libération, quand les gens ont été enfermés dans l’église par les Allemands. Ils ont pu être libérés. Ma mère était dans l’église », explique leur fils, Bruno, qui connait sur le bout des doigts l’histoire transmise par ses parents.
Jacqueline et Zéphir racontent l’évolution de Saint-Soupplets, le petit village qui est devenu « une belle petite ville » et les changements qui sont survenus au fil du temps. C’est certain, ils n’auraient pas pu refaire le trajet qu’ils ont parcouru le jour de leur mariage, le 6 avril 1957, et retracent : « Nous sommes partis de la menuiserie (actuellement la pharmacie) à la mairie (maintenant la Poste) puis l’église (qui n’a pas changé de place). L’apéritif s’est passé dans les deux bars du centre puis le repas à été fait à l’hôtel du Cheval rouge, au dessus de la boulangerie Urbano, dans la rue du Général Maunoury. Nous sommes allés le soir à la Belle Equipe puis revenus dîner dans le même hôtel restaurant que le midi. Quant à notre nuit de noce, elle s’est passée à l’hôtel Lobin sur la place de l’église (face au centre socio culturel). Nous avons été réveillés par les invités avec le pot de chambre ».
Une quarantaine de personnes de la famille avaient fait le déplacement pour l’occasion, certains de la région comme Christophe et Bruno, d’autres du sud de la France, comme Serge et Sylvie, leurs enfants.
Samedi, le repas a été ponctué de petits écarts : Christophe, un de leur fils, et deux de leurs neveux, Francis et Maurice, ont joué de la trompette pour le plus grand bonheur de toutes les oreilles. Leurs petits-enfants, Clara, 9 ans, Maelise, 7 ans et Yolan, 5 ans n’ont pas hésité à prendre le micro pour dire à leurs grand-parents « Je vous aime », chacun leur tour. Thierry, Josiane, Séverine et Christelle, leurs gendre et belles-filles, ont pu leur dire « combien ils avaient de la chance de les avoir comme beaux-parents… surtout par les temps qui courent… Comme quoi, l’unanimité existe… » . Sylvie, leur fille, a terminé : « Serge, Bruno Christophe et moi vous aimons et vous remercions pour notre éducation ».
A la découverte des compositions florales offertes par des amis et déposées avant leur arrivée, Jacqueline a répété plusieurs fois, masquant difficilement son émotion : « Qu’est-ce qu’ils sont gentils ! »
Les jeunes mariés ont ouvert le bal.