Renaud Hée, élu d’opposition à Claye-Souilly, a saisi la chambre régionale des comptes Ile-de-France, à Noisiel, pour lui demander d’examiner la gestion de la commune. Il a également informé le préfet et le tribunal administratif des « absences répétées et injustifiées » de trois élus au conseil.
Le vote du budget prévoyait un investissement à hauteur de onze millions pour 2017. Il a été voté le 30 mars… sans les voix des quatre élus d’opposition. « Car la démesure est toujours au rendez-vous » justifie Renaud Hée, membre d’EELV les verts. Il s’explique : « Nous pourrions faire beaucoup plus avec un budget moins conséquent. J’avais évoqué la refonte du parc Buffon et un membre de la majorité m’avait interpellé pour m’en demander le coût. J’ai simplement donné le prix hors taxe et hors pose d’un banc de base, ceci pour faire prendre conscience de l’écart qu’il pouvait y avoir entre les différentes politiques que l’on peut mener à Claye-Souilly ».
Selon Renaud hée, le réaménagement à hauteur de 1,2 millions d’euros de la rue Jean-Jaurès, l’artère centrale de la commune, n’a rien apporté de plus aux commerces du centre-ville. « Je ne remets pas en cause la priorité des travaux engagés par Yves Albarello, mais les tarifs sont prohibitifs. Nous aurions pu diviser par trois le coût de la rue Jean-Jaurès sans avoir à remplacer les bornes bois tous les quatre matins et éviter la chute des personnes âgées sur les demi-boules fixées au sol [Ndlr : pour empêcher les voitures de stationner] ».
un projet inadapté
Estimée à 7 millions d’euros, la construction simultanée du centre administratif et du conservatoire de musique et de danse lui semble aussi trop élevée. « De plus, le projet est inadapté car il a été pensé à une époque où nous étions intégrés à la CCPMF [communauté de communes Plaines et monts de France]. Depuis, les choses ont évolué ». L’élu d’opposition lui aurait préféré la réalisation d’un city-stade au sein du quartier des Tilleuls (250 000 euros) et un sens giratoire sur la D34E, la voie qui contourne la ville par le Sud-ouest et relie la RN3 et la D212.
« Pourquoi ne pas avoir investi dans un biométhaniseur, d’un coût de 80 000 euros, pour transformer les déchets organiques dans les cantines de la ville et réaliser ainsi des économies d’énergie ? » renchérit le leader de Rassemblons-nous pour Claye-Souilly. Il revendique la mise en place de chargeurs pour les vélos électriques (150 000 euros) et des parkings vélos (35 000 euros) « pour inciter [nos] concitoyens à diminuer les émissions de co2, favoriser les déplacements alternatifs et diminuer les embouteillages ». Il prône parallèlement le développement des pistes cyclables : « C’est une politique qui doit s’entreprendre au-delà de notre ville, par le biais des élus départementaux et régionaux qui siègent dans la majorité du conseil municipal ».
L’élu écologiste a par ailleurs écrit le 10 avril au maire, mais aussi au préfet et au tribunal administratif, pour demander la destitution de trois élus suite à leurs « absences répétées et injustifiés » au conseil municipal. Parmi eux figure Julien Proffit, conseiller régional et candidat aux prochaines élections législatives de juin, qui aurait manqué, selon Renaud Hée, « dix conseils dont neuf en un peu plus d’un an ».
Contacté par Magjournal, le maire, Yves Albarello, a répondu qu’il « accordait peu d’importance aux ragots de cet opposant ».
S’il n’y avait que « les bornes en bois » et « les demi-boules fixées au sol » comme problème… Claye-Souilly est l’exemple typique d’une commune qui a grandit trop vite et sans vision(s) d’avenir. Aucun aménagement concret hormis le « tout voiture ». Les pistes cyclables sont limités et peu fréquentées car elles n’existent qu’à l’entrée de la ville et sur une courte distance, les automobiles bien qu’évacuées de l’artère principale sont confrontées à un manque de stationnements disponibles pour compenser ce choix. Rien n’est pensé également pour le bien être des piétons : aucun bancs publics hormis dans le parc Buffon et en nombre très limité… Bref une politique locale illogique dans une commune qui ne cesse de croître, où les constructions d’appartements se multiplient bien trop rapidement sur la moindre parcelle de terrain dans ce contexte d’oublie du bien général.
Je trouve les fameuses boules en metal au sol extremement dangereuses pour les pietons.J’ai failli tomber en heurtant l’une d’elles sur le trottoir.