Cette année, à Mitry-Mory, la municipalité va injecter près de 12 millions d’euros dans des « projets nouveaux et structurants ». Ainsi en a décidé le conseil municipal qui s’est réuni, mardi 28 mars, salle Jacques-Prévert pour approuver le compte administratif 2016 et le budget 2017.
Les nouveaux équipements ont été évalués à 12 millions d’euros, « un effort réellement exceptionnel » a déclaré Franck Sureau, l’adjoint en charge des finances, qui a présenté les comptes à l’assemblée. Les sept élus de l’opposition présents ce soir-là ont voté contre.
Les investissements portent sur l’extension de l’école François-Couperin et la création d’un self (1,37 million), l’extension-réhabilitation de l’école Anne-Claude Godeau (940 000 euros), l’agrandissement de l’école Emile-Zola (330 000 euros). Sont également budgétés des travaux dans les équipements sportifs pour 220 000 euros et l’espace musique pour 35 000 euros. L’Agenda d’accessibilité programmée (AD’AP) des équipements publics entame sa deuxième année (270 000 euros). La Ville poursuit la construction du nouvel espace festif et culturel (4 millions), la mise aux normes de la protection des bâtiments communaux (30 000 euros) et la mise à niveau du parc informatique de la mairie (180 000 euros).
Le programme voirie s’élève à 1,34 million. Sont concernés l’enfouissement des réseaux dans les rues Maurice-Thorez, Biesta et, en partie, Verdun et Jean-Jaurès. La réfection de la rue du Chemin de fer va débuter, tandis que s’achèvera la réhabilitation du parc Corbrion (1,27 million). La municipalité prévoit d’acquérir des terrains pour l’opération d’aménagement urbain de la place Salvador-Allende (700 000 euros).
L’affectation du résultat 2016 s’élève à 771 395 euros. Les recettes restant à percevoir sont de 1,05 million, correspondant aux subventions du Fonds d’aménagement urbain pour la réalisation du mail des Martyrs de Châteaubriant, la construction de l’espace festif et culturel…
« La baisse drastique des dotations de l’État, qui se poursuit pour la 4e année consécutive, soit une perte cumulée de 5,9 millions d’euros sur quatre ans, n’a pas facilité l’élaboration du budget 2017 » reconnaît l’adjoint aux finances. Les charges restent « globalement stables », malgré 1,48 % des dépenses de personnel (23, 75 millions) suite à l’évolution des taux d’indice statutaire des 598 agents et de leur cotisation retraite. « Notre dette est saine et maîtrisée. Nous avons un encours de dette prévisionnel de 31,5 millions fin 2017 et un ratio de solvabilité de 8,8 ans. Enfin, tous les emprunts contractés par la Ville ne sont pas toxiques » ajoute Franck Sureau. L’équilibre général du budget, entre sections de fonctionnement et d’investissement, dégage une épargne brute de 3,8 millions. Elle servira à financer les projets d’investissement.
Laurent Prugneau (opposition) a pointé du doigt les dépenses communales : « On a la piscine qui nous coûte 565 000 euros pour une recette de 27 000 euros, la bibliothèque 767 000 euros pour 1000 euros, le cinéma 400 000 euros pour 90 000 euros, l’expression musicale 700 000 euros pour 50 000 euros. Le budget investissement est acceptable, mais pas honorable car, grâce aux subventions, on atteint 10 millions. Enfin, il n’y a rien sur la lutte contre l’insécurité et je vous invite à aller le soir place Cusino ».
La Carpf (Communauté d’agglomération Roissy Pays de France) envisage d’appliquer la TEOM (Taxe d’enlèvement des ordures ménagères) au taux de 6,94 % sur les 42 communes de son territoire. Pour neutraliser son impact sur la fiscalité des ménages, la majorité municipale propose une variation différenciée des taux, combinant une hausse du foncier bâti à une baisse du taux de la taxe d’habitation. Elle aurait aussi pour avantage de maintenir les rentrées fiscales attendues par la commune, soit 14,8 millions.
La taxe d’habitation est ramenée à 16,17 % (au lieu de 20,60 %), le foncier bâti à 25,44 % (23,13 % en 2016) et le foncier non bâti à 60,36 % (contre 76,90 %). Les élus d’opposition ne l’ont pas approuvé. « Les Mitryens vous remercient pour leur pouvoir d’achat puisque que l’on votait, en bloc, une augmentation avec une diminution deux fois plus grande » leur a lancé le maire, Charlotte Blandiot-Faride.