La majorité a voté le budget de la ville de Villeparisis et la réduction de la taxe d’habitation et des taxes foncières lors du conseil municipal, mercredi 29 mars. L’opposition dénonce une baisse « en trompe-l’oeil » ou inégale.
La part communale du taux de la taxe d’habitation est ramené à 16%, celui de la taxe foncière des propriétés bâties à 24,12 % et des propriétés non-bâties à 58,56 %. Pour la taxe d’habitation, la baisse peut représenter, selon la municipalité en moyenne 100 euros par logement.
« La ville poursuit la baisse des taux de manière importante, ce qui nous satisfait eu égard à la réduction des dotations de l’Etat » a rappelé le maire, Hervé Touguet. L’élu indique également qu’en 2016, la baisse de la taxe d’habitation était la plus importante de France. « A l’instar des dix-sept communes seine-et-marnaises de la CARPF, Villeparisis a effectivement bénéficié de la compensation de sa taxe d’habitation par le biais du mécanisme de débasage des taux » précise t-on encore au cabinet du maire.
La baisse des impôts n’empêche pas, selon la municipalité, de poursuivre les investissements : « La deuxième tranche de la vidéo-protection sera engagée. De plus, dans les écoles, 360 000 euros seront consacré à la sécurité et 508 000 à la rénovation » a détaillé Hervé Touguet
L’opposition PS – PC dénonce une diminution en trompe l’œil. « En 2017, un propriétaire occupant va payer pratiquement la même chose qu’en 2013, avant l’entrée dans les différentes interco. Pour une valeur locative de 3500 euros, il payait 2604 euros en 2013 et 2588 euros en 2017, soit 0,2% d’économie » remarque le conseiller municipal socialiste, Gilles Loubignac.
Les élus de gauche dénoncent également l’absence de réalisation « de gros équipements » , » le retard de trois ans des travaux des réseaux d’assainissement » et le budget « insincère ».
L’opposition UDI fait quant à elle remarquer le « tour de passe-passe » de la municipalité. Claude Sicre de Fontbrune explique : « Sur la feuille d’impôt de la taxe d’habitation 2014, le taux est de 23,21% et sur le cerfa il est de 15,39%. La différence entre ces deux taux correspond à la part du département qui devait être versée à l’agglomération mais qui a été annulée. le maire n’a baissé les impôts que par le biais du non-versement de cette différence ».
« L’important, c’est ce qu’il y a en bas à droite de la feuille d’impôt. Quoi qu’il en soit le maire ne peut jouer que sur les taux communaux » a conclu le maire.