Le café philo a réuni une vingtaine de participants pour penser et échanger sur le thème de « La séparation », samedi 25 mars, salle Louis-Lumière, à Dammartin-en-Goële.
Le débat au café philo était animé par Raphaël Serrail qui a mené et recentré le débat pendant deux heures plutôt intenses, avec des échanges parfois passionnés, jamais indifférents.
Si les participants ne sont pas tous des philosophes, il n’en reste pas moins qu’ils ont des interrogations et des choses à dire. « Philosopher, c’est apprendre à mourir » disait Montaigne qui a décrit avec une précision déconcertante, dans ses essais, son accident de cheval à la suite duquel il sentait qu’il perdait la vie. Aujourd’hui, on parlerait d’une « NDE » (near death experience) autrement dit une expérience dans laquelle le sujet a flirté avec la mort.
Finalement, une séparation s’approcherait alors de la mort ? Ainsi pourrait-on comparer les sentiments des deux épreuves.
« Philosopher c’est sans doute aussi apprendre à vivre sachant qu’il n’y a aucun remède entre la naissance et la mort si ce n’est profiter au mieux de la période qui les sépare. Le contraire de la mort n’est pas la vie mais la naissance. Notre naissance comme notre mort procèdent d’une séparation. Nous subissons les moments, n’ayant décidé ni de où, quand ni comment (sauf exception) nous entrons et quittons le monde. Première séparation par démultiplication des cellules pour créer la vie, comme séparation de la matrice de la mère pour donner naissance, et séparation d’avec les siens et le monde des vivants pour la mort »… Les Dammartinois philosophes ne manquaient pas de réflexion, samedi en discutant entre eux.
« Nous sommes tous des philosophes » certains ont fini par conclure.
Sartre, Proudhon, Lacan, Hegel ou Socrate, ont été côtoyés rapidement au café philo, samedi. A n’en pas douter, ils ne jugeront pas les débats.
La prochaine réunion traitera de « la Maîtrise des émotions ».