Montévrain ► Sietrem et compostage : les trucs, conseils et bonnes idées

Une sensibilisation au compostage par le Sietrem (Syndicat mIxte pour l’Enlèvement et le Traitement des REsidus Ménagers ) a connu un beau succès, samedi 25 mars, devant le magasin Biocoop, situé à l’entrée du boulevard Charles-de-Gaulle, à Montévrain.

L’opération de valorisation des déchets verts et alimentaires s’inscrivait dans le cadre de la semaine nationale du compostage de proximité (jusqu’au dimanche 9 avril). A Montévrain, elle était due à l’initiative du Sietrem (Syndicat mixte pour l’enlèvement et le traitement des résidus ménagers), avec le concours de l’enseigne Biocoop et de la société Tributerre.

Les bonnes pratiques

Luis Silva, maître composteur au Sietrem, a expliqué aux visiteurs les bons gestes pour bien composter ainsi que les avantages de l’engrais naturel pour le jardinage. « Il faut diversifier les apports, maintenir un équilibre entre les déchets secs et humides, aérer et arroser régulièrement le compost ; le taux d’humidité devant se situer entre 50 et 60 % » précise Luis. On pourra y mettre les restes et épluchures de fruits et légumes, algues, écorces d’agrumes, pains, essuie-tout, serviettes en papier, marc et filtre de café, sachets de thé, coquilles d’œufs, sciure de bois, mauvaises herbes sans graine, mousse, tonte de gazon (en petite quantité), fleurs et plantes séchées.

Ce qu’il ne faut pas y mettre

En revanche, sont à proscrire les coquillages, laitages, déchets de poisson et de viande, croûtes de fromage et os. Le lierre, laurier, cyprès, résineux, liserons et plantes rampantes, gros branchages, plantes et fruits malades, journaux, magazines, mégots de cigarette, sacs à poussière d’aspirateur. La litière d’animaux domestiques est également à éviter.

Les bienfaits du compost

On pourra l’utiliser en couches minces pour le paillage (2 à 3 cm), dans les plantations (20 à 30 %), dans les potagers (8 à 10 kg/m² dans les premiers centimètres du sol), dans les jardinières  (mélange de 40 % avec la terre) ou encore pour créer un gazon (8 à 10 kg/m²). « Que vaut l’activateur de compost ? » interroge Alain. « Cela n’ira pas plus vite que le travail de la nature. Il faut entre six à huit mois pour décomposer les déchets naturels. D’autant plus que l’on a dans la nature, l’ortie, un excellent accélérateur qui fait partie de la catégorie des déchets verts. Si vous en mettez en quantité, il faudra rééquilibrer pour moitié avec des brindilles, ceci pour permettre la circulation de l’oxygène » répond Luis.

Un visiteur s’inquiète des mauvaises odeurs de son compost.  « Ce n’est pas normal car il  ne doit pas sentir mauvais. Cela peut provenir d’un excès d’eau, de déchets verts ou bien d’un manque d’oxygène. Laissez-le s’aérer à l’air libre toute la journée. En revanche, la présence de rongeurs révèle qu’il est trop sec car ces petits animaux aiment les milieux pailleux et secs. Arrosez alors votre compost et laisser agir » explique Luis. Le maître-composteur conseille d’y placer aussi des cartons non imprimés pour favoriser l’aération et accélérer le processus de décomposition.

Le déchet, une ressource d’avenir

« Comment bien assurer le mélange dans le composteur ? » questionne un autre participant. « Le meilleur outil naturel reste encore vos bras » répond en souriant Ludovic Degand. En mars 2016, il a créé Tributerre, une start-up spécialisée dans la gestion écologique des déchets. « Lauréat du challenge Jeunes-pousses 2016 [Ndlr : concours d’entrepreneuriat étudiant lancé par le ministère de l’environnement], nous sommes actuellement dans l’incubateur Green Tech-verte de Champs-sur-Marne » souligne Ludovic.

Sa petite entreprise est également lauréate du Réseau entreprendre, une association française reconnue d’utilité publique qui regroupe environ 9000 chefs d’entreprise et accompagne bénévolement, chaque année, 500 nouveaux dirigeants créateurs d’entreprises. « Tributerre oeuvre pour une économie circulaire dans laquelle le déchet est une ressource et où le citoyen participe activement à la préservation de son environnement et des ressources naturelles. Ainsi, nous étudions les bonnes pratiques et développons des solutions pour prévenir et gérer les déchets organiques, ceci en vue d’assurer un retour de qualité à la terre » ajoute l’entrepreneur, âgé de 40 ans et diplômé de l’Essec (École supérieure des sciences économiques et commerciales).

Les prochains événements

L’opération déchetterie mobile reprendra samedi 8 avril, rue du Moulin-à-Vent, à Thorigny-sur-Marne. Samedi 13 mai, le Sietrem proposera, un atelier anti-gaspillage alimentaire à Ferrières-en-Brie.

La bonne idée

Le Sietrem propose aux habitants des communes de son territoire un composteur en bois. Son prix est de 20 euros et on peut le commander sur son site.

www.semaineducompostage.fr

www.sietrem.fr

Les 31 communes adhérentes au Sietrem

Brou-sur-Chantereine, Bussy-Saint-Georges, Bussy-Saint-Martin, Carnetin, Chalifert, Champs-sur-Marne, Chanteloup-en-Brie, Chelles, Collégien, Conches, Courtry, Croissy-Beaubourg, Dampmart, Emerainville, Ferrières-en-Brie, Gournay-sur-Marne, Gouvernes, Guermantes, Jablines, Jossigny, Lagny-sur-Marne, Lesches, Lognes, Montévrain, Montfermeil, Noisiel, Pomponne, Saint-Thibault-des-Vignes, Thorigny-sur-Marne, Torcy, Vaires-sur-Marne.