La RN3 a été passée au peigne fin, dans un sens comme dans l’autre, vendredi 17 mars. Les automobilistes ont vu bleu à hauteur du centre commercial Carrefour à hauteur de Claye-Souilly et bon nombre ont dû se soumettre à un contrôle de police.
L’opération « coup de poing » ordonnée par la préfecture de Seine-et-Marne avait sorti les grand moyens pour « lutter contre les comportements dangereux au volant ». Vendredi, le préfet avait mobilisé tous les acteurs de la sécurité routière pour une action coordonnée sur les sept routes les plus meurtrières du département en 2016 : la RN34, l’A4, la RD 471, la RD 21, la RN3, la RD 301, et la RN36. Ainsi sur vingt-cinq points de contrôle se sont activés cent soixante-seize personnes : des membres du corps préfectoral, des agents de l’Etat et les forces de l’ordre. Si la prévention était particulièrement à l’ordre du jour, les sanctions sont également tombées après les vérifications d’usage. A Claye et Trilbardou sur la RN3, c’est le sous-préfet de Meaux, Gérard Péhaut, qui représentait l’Etat.
L’état des véhicules était passé au crible, les papiers des automobilistes aussi.
Sur la RN3, une habitante de Villeparisis ne trouvait plus ses papiers… peut-être sous l’effet du stress face à l’uniforme et du monceau de feuilles, documents et autres tubes de rouge à lèvres un peu en vrac dans son sac… Finalement, elle tout retrouvé et a pu reprendre la route, souriante.
Un jeune conducteur de 18 ans, habitant de Gonesse (Val-d’Oise), a eu un gros coup de stress également. C’était son premier contrôle et il ne pouvait présenter aux policiers que l’attestation provisoire délivrée en attendant le « vrai » document du permis de conduire qu’il avait passé six mois auparavant. « Je n’ai pas encore reçu mon permis. La préfecture me dit qu’il faut attendre. Je ne sais pas quoi faire… »
Un autre conducteur, habitant de Mitry-Mory, n’a pas encore reçu sa carte grise. Là aussi, le problème a fait ressortir les lenteurs de l’administration.
Même si pour certains, le problème des retards administratifs était réel, d’autres étaient bel et bien en faute : défaut d’assurance, permis de conduire oublié à la maison (pas trop grave), contrôle technique pas effectué…
Si les conducteurs ont appris à ne pas consommer d’alcool avant de conduire [ndlr : selon l’heure à laquelle certains prennent le volant…] ils n’hésitent pas vraiment à se droguer. Pour beaucoup d’entre eux, « un petit pétard ne fait pas perdre la tête et n’empêche certainement pas de conduire »
Ainsi, près d’un millier de véhicules ont été contrôlés au cours de l’après-midi. 163 tests d’alcoolémie et 33 dépistages aux stupéfiants ont été effectués. Les tests d’alcoolémie ont tous été négatifs, 7 dépistages aux stupéfiants se sont avérés positifs.
Toujours à Claye, la chienne Isis, un berger malinois de quatre ans, spécialisée dans la détection de stupéfiants a été utilisée pour vérifier l’intérieur d’une voiture qui circulait dans le sens Claye – Meaux. Interpellé, le conducteur a rapidement remis aux policiers le sachet d’herbe qu’il transportait. L’usager de drogue régulier et son passager, lui aussi utilisateur, ont été priés d’attendre sur le bas côté que l’animal ait terminé d’inspecter le véhicule. « Manifestement, ça sent la drogue partout à l’intérieur. Elle marque de nombreux endroits et particulièrement le cendrier » explique son maître. Et pour cause, les cendres des joints fumés par les occupants de l’habitacle étaient presque encore chaudes…
Parmi les principales infractions relevées, figurent :
- 199 excès de vitesse dont 1 excès à +de 50km/h
- 149 infractions au code de la route
- 45 défauts de contrôle technique
- 14 défauts de la ceinture de sécurité
- 9 téléphones tenus en main
- 7 vitres teintées
- 4 défauts de permis de conduire