par Jean-Pierre Matéo, le premier adjoint au maire de Dammartin-en-Goële a envoyé sa lettre de démission au préfet, jeudi 16 mars. Il fera une déclaration, au conseil municipal, ce soir, mardi 21 mars, pour expliquer les raisons la rupture avec le maire et son départ de la majorité.
Au sein de l’exécutif municipal, les sourires de façade sont désormais effacés. Le divorce entre le maire, Michel Dutruge, et son premier adjoint est consommé et acté « d’un commun accord » après plusieurs entrevues en tête-à-tête. Le conseil municipal devra retirer, dès ce soir, les délégations au premier adjoint qui siégera dorénavant « dans les rangs de l’opposition », d’après ses propres déclarations. La mésentente qui remonterait, selon l’élu, à deux ans, était pour nombre d’observateurs de la vie politique dammartinoise un secret de polichinelle.
« Il était pourtant particulièrement investi pendant la campagne municipale et avait de nombreuses connaissances sur beaucoup de sujets mais nous avons aujourd’hui des points de vue différents » regrette le maire.
Contacté par Magjournal, l’ex-numéro 2 de la municipalité, délégué à l’administration générale et au personnel invoque, quant à lui, « des désaccords profonds avec le maire et d’autres adjoints sur des décisions prises en dépit du bon sens » en matière d’urbanisme et sur la gestion financière de la commune. Il met également en cause le directeur général des services, André Esmery : « Il se prend pour un élu et se permet de décider au-dessus du maire ».
L’élu a également dressé un portrait acerbe du maire. Michel Dutruge est décrit comme « un brave homme » mais pas « à la hauteur de sa fonction » car incapable de « mettre de l’ordre dans son équipe ». Jean-Pierre Matéo, qui envisage de créer un autre groupe d’opposition, prédit l’implosion de la majorité avant les prochaines élections municipales en 2020 : « Ça finira comme à Bussy-Saint-Georges ou au Pin ». Pour ces deux communes, des élections anticipées ont dû être provoquées après de nombreuses dissensions entre le maire et le premier adjoint ayant entraîné la démission d’une partie des élus.
Le maire, Michel Dutruge, a de son côté, balayé toutes les accusations et rappelle que la gestion du personnel est de « la compétence des chefs de services et du DGS, pas des adjoints au maire ». Il renvoie Jean-Pierre Matéo a « ses propres contradictions » : « Il ne peut pas alors dire que le maire décide de tout et en même temps que c’est le DGS qui le fait ».
L’édile reproche aussi à son ex-premier adjoint de « se mêler de tout » et surtout d’avoir outrepassé ses délégations. « Le premier adjoint n’est pas un maire bis » a t-il rappelé tout en assurant pourtant « avoir défendu pendant trois ans Jean-Pierre Matéo malgré ses rapports tendus avec les autres adjoints et lui avoir fait entièrement confiance ». Le maire se défend également d’avoir empêché son ex-colistier de parler lors des vœux au personnel en janvier : « Il pouvait faire un discours mais a décidé de partir avant ».
A mi-mandat, le maire explique vouloir s’appuyer sur une équipe soudée pour faire face à des dossiers difficiles qui engagent l’avenir de la ville. Micheline Rivet deviendra la première-adjointe.
Un premier adjoint élu en ayant fait campagne avec le Maire se doit de rester fidèle à ses engagements pour l’équipe qui l’a intronisé premier adjoint dont le rôle est de faire des observations et suggestions mais pas d’imposer des choix à la place du Maire qui doit rester maître à bord.
Pourquoi envisage -t-on un projet de Mosquée à Dammartin sans soumettre cela à un referendum de la population et dans ce cas il faudra poser la même question pour la construction d’une synagogue , d’un temple Bouddhiste et protestant !!
La laïcité doit être respectée dans les lois de la république à Dammartin comme partout ailleurs sur le territoire national.