L’abeille est le seul insecte capable de produire sa nourriture. Pour le rappeler, la section montévrinoise des Amis de la nature a tenu, samedi 18 mars, une conférence-exposition salle Eugène-Isabey, avec le concours de la ville et de Marne-et-Gondoire.
Deux apiculteurs amateurs de Montévrain, Francis Gandon, ancien adjoint au maire pour l’environnement, et Roger Roth, ont animé la séance à laquelle ont assisté vingt-cinq personnes. Ils étaient secondés par Jacques Dumand, président de la Luciole Vairoise qui gère le rucher pédagogique de la montagne de Chelles ainsi que celui installé en juin 2016 dans le bois de Vaires-sur-Marne.
« Dans une ruche, il y a entre 15 000 à 50 000 abeilles. Le décideur n’est pas la reine. Son rôle est de pondre 1000 à 2000 œufs par jour et on ne sait pas qui commande. Il y a un état d’esprit collectif, une conscience communautaire » explique Roger. Pour autant, la vie d’une abeille n’est pas de tout repos. Elle n’en connaît d’ailleurs jamais durant sa vie entière qui dure 6 semaines. Une existence laborieuse durant laquelle elle accomplira sept métiers différents au service exclusif de la ruche : nettoyeuse, nourrice, manutentionnaire, ventileuse, architecte, garde et butineuse. Pour produire 28 grammes de miel, une ouvrière peut rayonner jusqu’à cinq km autour de sa ruche.
« Il faut savoir que 60 % des fruits et légumes sont dus à l’abeille grâce à la pollinisation » rappelle Jacques Dumand. Or, depuis une trentaine d’années, les populations d’abeilles diminuent, une surmortalité alarmante qui s’est accélérée vers le milieu des années 1990. Les causes sont l’utilisation intensive des pesticides qui neutralisent leurs défenses immunitaires, les maladies et infections parasitaires, comme la phalène et le redoutable varroa, et enfin le frelon asiatique, un terrible prédateur.
Les participants n’ont pas pu déguster le miel de Montévrain car la récolte des apiculteurs amateurs n’était pas suffisante. C’est Christophe Trolès, apiculteur à Bussy-Saint-Martin, qui a proposé ses récoltes de printemps : un miel de colza et un miel toutes fleurs, tous deux très crémeux.
« La section montévrinoise des Amis de la nature a été créée en avril 1950. Elle regroupe une trentaine d’adhérents. Nous avons un petit lieu d’accueil qui s’appelle les Chaudrons et où l’on propose des activités toute l’année. Nous sommes affiliés à une fédération internationale qui regroupe vingt-sept pays. Notre travail est bénévole et notre association s’articule autour de valeurs comme le partage, la rencontre et la transmission du savoir » précise Janine Carnet, responsable des animations.
Samedi 25 août, l’association proposera la Nuit de la Chouette. Rendez-vous à 20 heures au refuge situé 34 chemin du Port. Une randonnée sur les bords de Marne sera proposée à 21 heures par Jacques Dumand pour écouter les hululements.
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A l’inverse de sa redoutable cousine carnivore, la guêpe, l’abeille ne pique l’homme que si elle se sent en danger. Ce faisant, elle perd la vIe alors que la guêpe peut piquer à volonté. Roger conseille de retirer d’abord le dard en raclant avec un couteau, sans appuyer sur la poche à venin. Il recommande d’appliquer ensuite l’ampoule allumée d’une lampe de poche sur la zone atteinte. La chaleur dégagée coagulera le venin et évitera ainsi sa propagation dans la peau. Autre truc également efficace : l’application d’une pièce en cuivre sur la plaie.