Une opération « coup de poing » a été mise en place dans tout le département par la préfecture de Seine-et-Marne, vendredi 17 mars entre 15 et 18 heures. Police et gendarmerie se sont postées à plusieurs endroits.
Sur l’autoroute A4, entre le péage de Coutevroult et la sortie de Bussy-Saint-Georges, les fonctionnaires et les militaires ont contrôlé les véhicules qui roulaient trop vite. Sur la portion d’autoroute, la principale cause des accidents est l’excès de vitesse.
Les gendarmes se sont postés après le dernier péage de l’A4, dans le sens province-Paris. Denis Declerck, le directeur de cabinet du préfet, explique : « Il s’agit d’une opération contre la vitesse excessive, cause principale d’accident mortel sur le tronçon ». Un radar a été placé dans un véhicule banalisé stationné en amont. « Nous avons pu verbaliser une dizaine d’automobilistes en moins d’une heure, principalement pour dépassement de la limitation de vitesse. Un conducteur s’est vu retirer son permis de conduire. Sa moto roulait à plus de 180 km/h » a détaillé le commandant Frédéric Deretti. Les motards ont été principalement sensibilisés sur la vitesse et le port d’équipements de sécurité (casque, gants, chaussures…). L’an dernier, sur l’axe en question, sur cinq personnes tuées, quatre pilotaient des deux-roues.
A la sortie de Bussy-Saint-Georges, en direction de la province, les CRS ont effectué les mêmes contrôles. Un radar fixe a été installé sur le pont et des policiers à moto étaient postés sur la bretelle pour intercepter les contrevenants. Une dizaine d’usagers de la route ont été verbalisés. « Nous avons procédé à une rétention du permis de conduire d’un motard pour un excès de vitesse supérieur à 50 km/h » a précisé Frédéric Callewaert, capitaine à la compagnie CRS autoroutière Est Ile-de-France.
Au total, onze zones de contrôle coordonné formaient le dispositif dans toute la Seine-et-Marne, ciblées en fonction de l’accidentologie et des risques pour les usagers. En 2016, le « tiercé perdant » des causes d’accidents mortels était la prise de stupéfiants, la vitesse et l’alcoolémie. Depuis le début de l’année, la préfecture a recensé douze tués sur la route. « Le mois de janvier a été particulièrement mauvais avec huit morts. Cependant il faut noter une baisse du nombre de blessés en raison des vitesses enregistrées moins élevées » indique le cabinet du préfet.