Le 9 mars dernier, sur contestation du préfet de Région, le tribunal administratif de Paris a annulé les dispositions du Plan francilien pour la prévention et la gestion des déchets de chantier (Prédec) qui avait été approuvé à l’unanimité par le Conseil régional d’Ile-de-France le 18 juin 2015.
Cet accord instituait un moratoire de trois ans sur l’extension et la création de nouvelles installations de stockage de déchets inertes en Seine-et-Marne à l’issue duquel les autorisations de nouvelles capacités de stockage dans notre département seraient soumises au respect d’un plafond de quatre millions de tonnes par an.
Je regrette une telle décision qui va à l’encontre des intérêts de la Seine-et-Marne, où sont déjà entreposés plus de 26 millions de tonnes de déchets par an, et ce au-delà de toute considération d’équité entre les différents départements de la région. D’autant que cet accord avait été accueilli positivement par l’ensemble des habitants des zones concernées par le stockage de ces déchets, las de voir leur cadre de vie défiguré et leur environnement mis en danger.
Loin d’être anecdotique, cette décision du 9 mars exclut donc un peu plus encore la Seine-et-Marne de l’intégration qu’elle mérite dans la métropole francilienne, en la reléguant au rang de poubelle d’Ile-de-France. Il est nécessaire de continuer à se mobiliser localement.
J’appelle à ce titre la droite départementale à agir plus fermement en faveur de la défense de notre territoire et de notre environnement dans ce domaine. En effet, le Conseil départemental avait accepté de retirer ses recours auprès des juridictions administratives visant les autorisations d’extension des zones de décharge accordées par le préfet à Annet-sur-Marne et Villeneuve-sous-Dammartin en échange du versement d’un million d’euros par l’entreprise ECT.
Les élections, et en particulier législatives, nous donnerons par ailleurs les moyens d’amener cette thématique dans le débat public. Pour cela, si je suis élu en juin, je m’engage à défendre à l’Assemblée nationale une proposition de loi relative à une juste répartition des déchets sur notre territoire, proportionnellement à la taille de chaque département.
La Seine-et-Marne représente 50% de la surface de l’Ile-de-France, mais nous recevons plus de 80% des déchets inertes de la région, et sans profiter des infrastructures du Grand Paris. Je refuse cette situation, comme les milliers de Seine-et-marnais qui en subissent les nuisances au quotidien. Notre environnement ne se négocie pas.
Bastien Marguerite, candidat aux élections législatives, conseiller municipal de Meaux